Selon le fondateur de la Maison de l’oralité et du patrimoine Koumakan, il s’agit d’un projet d’enracinement des élèves guinéens dans leur propre culture, un projet de sensibilisation et de formation des enseignants sur l’utilisation des contes en milieu scolaire.
Et qui présente donc le conte comme un outil pédagogique, un outil de connexion à nos valeurs culturelles mais aussi un outil d’apprentissage de nos langues maternelles.
En initiant ce projet, le récipiendaire de la médaille d’argent des Jeux de la Francophonie dit être parti du malheureux constat selon lequel « les leçons de morale et d’instruction civique ne sont plus bien enseignées depuis quelques années ».
De l’analyse de Petit Tonton, cela fait que des concitoyens sont carrément en marge de certaines valeurs culturelles. « Ensuite, l’éducation artistique et culturelle manque dans nos écoles. Et nous, en tant qu’association artistique et culturelle, proposons quelques fois des ateliers, des interventions dans les écoles. Mais aujourd’hui, nous avons jugé nécessaire de mettre cela dans un cadre formel, institutionnel : aller vers les enseignants, les sensibiliser pour qu’à leur tour, ils puissent sensibiliser d’autres enseignants, des parents d’élèves et les élèves », a-t-il expliqué.
Fruit d’un appel à candidatures auquel Petit Tonton a postulé l’année dernière du côté de Bamako, ce projet couvre la période allant du 30 octobre au 30 décembre et inclura des ateliers de conte avec les élèves, mais aussi des ateliers d’écriture des contes avec ces élèves.
À la fin, il est prévu de faire un spectacle avec les élèves formés en conte, et de tourner dans certaines écoles de Conakry. Car, pour Moussa Doumbouya, une personne sans identité est comme un ustensile que n’importe qui pourrait utiliser.
« Donc, il fait se retourner à sa source », lance-t-il.
Correspondant à Conakry, Guinée