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Pénurie d’électricité à Lélouma: un véritable casse-tête pour les chaudronniers

De gros ateliers avec des matériels métalliques rangés ou épars à même le sol, des portes et fenêtres confectionnées ou en voie de fabrication, des groupes électrogènes qui vrombissent et qui laissent échapper des nuées de fumée noire et épaisse et le tout mêlé des bruits de marteaux contre le fer, des scies à métaux coupant un tuyau ou de  la meule qui polit une porte ou une fenêtre, tel est le décor que présentent les ateliers de soudure que la rédaction locale de Guinéenews a eu à visiter.

Privés de courant électrique depuis plus d’une décennie, les soudeurs de Lélouma sont obligés de faire recours aux groupes électrogènes, généralement gourmands en carburant, pour faire fonctionner leurs activités.

Du coup, ces groupes engloutissent jusqu’à 120 000 GNF de carburant par jour. Cette situation inquiète ces chaudronniers qui ne savent plus à quel saint se vouer.

«Cela fait maintenant plusieurs années que nous n’avons pas d’électricité ici à Lélouma. Et notre travail nécessite une forte tension de courant électrique pour faire tourner nos différents appareils.  C’est pourquoi nous utilisons des moteurs qui consomment énormément de carburant et d’huile. Par exemple chez moi ici, je suis obligé de consommer au moins 10 litres de gas-oil par jour en plus de l’huile de moteur. C’est ce qui équivaut à près de 120 000 GNF par jour. Le manque de courant nous fatigue beaucoup pour tirer profit de notre travail. En plus, ces groupes électrogènes tombent souvent en panne et on doit aller le réparer à Labé. Pire, on doit le changer chaque année sous peine de voir notre travail compromis. Un moteur qu’on utilise ici au-delà d’une année, n’est plus fiable. Le manque de courant est un sérieux problème pour nous soudeurs et pour bon nombre d’autres personnes », déplore Thierno Sadou Diallo,un chef-Chaudronnier.

C’est le même son de cloche  chez  c’est autre maître-soudeur. Pour lui, le manque d’électricité constitue un véritable casse-tête et un vrai handicape pour les chaudronniers qui, généralement ne manquent pas de travail.

«Nos services sont vraiment très sollicités et nous avons du travail. Le seul problème qui nous fatigue, c’est le manque du courant. Nous travaillons beaucoup, mais nous voyons peu ou pas le fruit de ce travail. Car, ce sont nos moteurs qui consomment presque toutes nos recettes. Si dans le mois tu consomme plus de trois millions de carburant, c’est vraiment déplorable. Et si c’était des factures d’électricité qu’on recevait, on n’allait  pas payer le tiers de cette somme. Notre seul intérêt dans tout cela, dépendra de notre célérité à faire un travail. Parce que ça nous permet de faire économiser un de carburant », explique Aliou qui exerce ce métier depuis plus d’une trentaine d’années.

Pour cet autre chef d’atelier, il continue de faire ce travail actuellement pour ne pas décevoir sa clientèle, d’une part et dans l’espoir que le courant électrique à usage public sera lancé très prochainement à Lélouma, de l’autre.

En attendant l’électrification de la ville, ces soudeurs et beaucoup d’autres secteurs utilisant l’électricité n’ont que leurs yeux pour pleurer.

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