A part la commune urbaine de Lola, les sous-préfectures environnantes sont confrontées à un manque criard d’eau potable. C’est le cas de Guéasso, située à 62 kilomètres de la commune urbaine de Lola, peuplée de 26 mille habitants répartis dans 09 districts, dont les populations vivent d’eau recueillie dans des marigots, avec tous les risques que cela comporte en termes de santé publique, a-t-on constaté sur place.
Pour trouver cette eau, il faut aller dans des marigots, des puits se trouvant hors des villages, ou faire la queue durant plusieurs heures devant des points d’eau traditionnels.
En cette saison sèche, à Tonon, l’un des districts de Guéasso, il n’y a qu’un puits qui sert de source d’approvisionnement en eau.
Il faut pour cela, se lever à 03 heures du matin pour s’en procurer, ou aller dans des marigots et autres ruisseaux où des animaux et des personnes se battent pour trouver de quoi boire, malgré les risques des maladies diarrhéiques.
Pour Ibrahima Diawaty Doré, le maire de la commune rurale de Guéasso, l’enclavement des districts et des secteurs de sa sous-préfecture serait en partie la cause de cette pénurie d’eau. Depuis que le programme de forage a quitté la sous-préfecture de Guéasso, en 2013, ils ne sont pas revenus ici, dit-il.
« Les forages sont rares et vu qu’un forage c’est pour 300 personnes, et nous sommes à 26 mille âmes ici, le nombre de forage dans la sous-préfecture de Guéasso n’atteignant pas 30, allez-y comprendre les difficultés que nous avons par rapport à la quête d’eau potable », reconnait le maire.
Ces populations se disent abandonnées par les autorités compétentes, qui restent sourds à leur doléance posée auprès du Snape (Service national d’approvisionnement en eau).