Dans les années précédentes, le mois d’avril coïncide au début de la saison pluvieuse à Mamou. Mais, cette année, pendant que le mois tire à sa fin, les pluies ne s’annoncent toujours pas. La saison sèche est très marquée. Les températures sont élevées. Les puits sont à sec. L’eau , une denrée indispensable à la vie se fait rare. Les populations en monde rural tirent le diable par la queue pour trouver de l’eau de boisson.
A Katri, dans la sous préfecture de Ourekaba, les populations ont aménagé une source, l’unique point d’eau, dans le village. Pour réussir les travaux, les responsables du village étaient obligés de couper les bois de la forêt pour les revendre afin de trouver de l’argent pour financer les travaux. Ainsi, en 2021, ils furent interpellés et emprisonnés dans l’affaire de coupe abusive et illicite de bois à Mamou.
Au procès devant le tribunal de première instance de Mamou, Amadou Mansaré le chef secteur de Katri, avait reconnu avoir coupé du bois. Il a déclaré qu’il ne disposait pas de permis d’autorisation de coupe. Compte tenu de la souffrance de sa population qui manque de point d’eau potable. Il avait rencontré l’agrée Bassy Condé pour une autorisation de couper du bois afin de réaliser le point d’eau. Le président du tribunal à l’époque Ibrahima Sory 2 Tounkara avait condamné Amadou Mansaré à 18 mois de prison assortis de sursis et au paiement d’une amende de 10 millions de francs.
De nos jours, c’est l’unique point d’eau situé en aval du village qui permet aux populations de trouver de l’eau.
Les travaux ont consisté à couvrir la source par une dalle en béton pour empêcher la pollution de l’eau. A défaut de trouver de robinet, deux trous fermés par de morceaux de bois servent pour puiser l’eau.
En attendant l’arrivée des pluies, les populations de Katri observent une gestion rationnelle de l’eau de la source du village.
