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Pénurie de poisson à Labé: le marché local approvisionné à partir du Sénégal

En  dépit de la fin de la période de repos biologique  déclarée par le ministre de la Pêche, le poisson se fait de plus en plus rare sur le marché de la commune urbaine de Labé. Ainsi, les grossistes sont obligés de se tourner vers le Sénégal voisin pour s’approvisionner en produits halieutiques. Un périple qui n’est pas sans difficultés comme l’explique certains d’entre eux.

« Il y a moins d’une semaine que je suis revenu du Sénégal avec un camion de poisson fumé ou bonga. Mais, à ce jour j’ai fini d’écouler toute la marchandise. J’avoue que j’ai fait des bénéfices. Actuellement, on le fait juste pour garder la clientèle sinon on allait patienter », a expliqué Amadou Dieng, frigoriste.

De son coté, Ousmane Bah, un autre frigoriste renchéri: « on a des difficultés à nous approvisionner en poisson. Durant ces dernières semaines, il n’y a pas de poisson à Labé et on a appris que même à Conakry, le produit se fait très rare. Habituellement à pareil moment, on importe du poisson fumé du Sénégal. À ce niveau aussi il y a d’énormes difficultés parce qu’une partie de la route, précisément vers Thiaguel-Bori, est en mauvais état », a-t-il déclaré avant de soutenir que le mauvais état de la route Labé-Dakar via Koundara les obligent très souvent à prendre un autre itinéraire, beaucoup plus distant. Désormais, ajoute-t-il, de Dakar ils rallient Bamako puis Kankan pour aboutir à Labé.

Ce sont les pauvres consommateurs qui paient les frais de ce périple, rappelle Ramatoulaye Ly, une mareyeuse. «Nous achetons cher dans les maisons frigorifiques qui ont même parfois du mal à avoir du poisson. C’est pourquoi on propose le kilogramme de poisson entre 22 et 27 000 GNF aux clients, selon la qualité et la taille. Avant le prix du kilogramme était entre 20 et 22 000 GNF. Donc on fait avec…», affirme-t-elle.

C’est le même son de cloche chez Mariama Sadio Diallo. D’après elle, elles rencontrent beaucoup de difficultés  liées à cette pénurie à Conakry. Le peu de poisson qu’on a vient de Dakar, souligne-t-elle. Mais, commente-t-elle, comme nous ne pouvons pas rester sans faire notre commerce qui nous fait vivre, nous sommes obligées d’acheter des poissons et les revendre pour avoir un peu de bénéfices.

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