Les citoyens de Conakry et de l’arrière-pays ont été confrontés à d’énormes difficultés pour se procurer des cartes d’identité ces derniers temps. Une tendance qui est désormais inversée avec à la clé plusieurs interpellations pour ‘’faux et usages du faux’’. C’est du moins, l’information donnée par le porte-parole de la Police nationale.
Lors d’une rencontre avec la presse ce mardi 19 mars, le Contrôleur général de Police Mamadou Camara a laissé entendre que pendant la période de dysfonctionnement, il y a eu beaucoup d’actions qui ont été menées par la Police. Parce qu’il a été constaté l’éclosion de ‘’faux et usages du faux‘’ dans ce cadre, a déclaré le Porte-parole de la police qui a cité, entre autres, le Commissariat central de Matam qui, sur la base des informations, a procédé le 15 février, à l’interpellation de deux dames en flagrant délit de ‘’faux et usage du faux’’.
« Ce sont: Mmah Kéita, agent de l’état-civil à Mafanco et l’adjudant de Police Jeannette Sandouno en service au Commissariat urbain de Mafanco. Les complices ont été cités et sont activement recherchés. Des faux timbres, cartes d’identité nationales, extraits d’acte de naissance, casiers judiciaires, certificats de non-poursuite judiciaire, certificats de divorce et diplômes saisis sur eux, ont été placés sous scellé au Tribunal de première instance de Mafanco le 19 février sous la procédure N°19 », a-t-il annoncé.
Poursuivant, le Contrôleur général Mamadou Camara a indiqué que le 27 février 2019, le Commissariat central de Coyah, sur la base des informations faisant état de l’établissement des cartes d’identité nationale en dehors des structures de la Police, a interpellé la capitaine de police Souleymane Dramé, en service au Commissariat central de Dabompa, détaché au poste de police de Tamisso.
« Au terme des enquêtes, Souleymane Dramé, ses complices Fodé Conté, informaticien résident à Gomboyah et Ibrahima Koulibaly, des faux documents saisis ont été déférés à la maison d’arrêt de Coyah le 11 mars dernier », a précisé l’officier de Police qui, dans le même sillage, a rappelé plus loin qu’à Katougouma dans la préfecture de Boké, le nommé Bafodé Fofana né en 1988 à Kindia, diplômé en Environnement, a été interpellé par le Commissaire spécial en flagrant délit pour détention et confection de faux documents administratifs, le 8 mars 2019.
Auditionné, a-t-il fait savoir, le prévenu Bafodé Fofana a reconnu les faits et cité les complices dont la Police se réserve le droit de donner leur identité dans la presse pour des besoins d’enquêtes.
Aux dires du porte-parole de la Police, lors de l’interpellation du mis en cause, suivie de la perquisition, de fausses cartes d’identité nationales, de faux permis, de certificats de résidence, de visite contre visite, de casiers judiciaires, ainsi qu’une imprimante ont été saisis et placés sous mandat de dépôt au tribunal de première instance de Boké.