Le dialogue des coordinateurs du Focac et les institutions financières chinoises pour la mise en œuvre des actions du sommet de Beijing sur la coopération sino-africaine a pris fin ce mardi 25 juin 2019 à Pékin en présence de vingt-quatre ministres des Affaires étrangères et de plusieurs dizaines de délégations gouvernementales venus d’Afrique. La cérémonie de clôture a été présidée par le Conseiller d’Etat et ministre des Affaires Etrangères chinois, Wang Yi.
Entouré du président ougandais, Youri Museveni et du ministre sénégalais des Affaires étrangères, Amadou Bâ, Wang Yi a fait la lecture d’un message de félicitations du président chinois adressé aux différentes délégations africaines et pour la réussite de la rencontre. Dans ce message, Xi Jinping a appelé les Etats africains à « construire une communauté par le partage de destin et de responsabilité » en apportant des «bénéfices tangibles pour les Africains et les chinois ».
Dans le même message, il dit espérer que l’Afrique et la Chine pourront saisir l’opportunité de cette réunion pour améliorer le destin de plus deux milliards de Chinois et d’Africains.
Poursuivant son intervention, le ministre chinois des Affaires Etrangères a indiqué que les relations entre les deux parties affichent « une forte dynamique de développement » citant en exemple l’inauguration récemment de l’Institut sino-africain.
Selon lui, « quelle que soit l’évolution de la situation à l’avenir, la Chine restera un partenaire incontournable de l’Afrique pour son développement et dans la promotion d’un monde multipolaire ».
Wang Yi a également dénoncé les « accusations infondées » de certains Etats sur l’intervention chinoise en Afrique estimant que « les faits sont plus éloquents que les paroles ».
Pour cela, son pays compte « transformer les atouts africains en leviers de développement » tout en promettant un appui intellectuel pour embrasser la vague du développement technologique.
Invité d’honneur à cette réunion, le président ougandais, après avoir rappelé le passé douloureux de l’Afrique, a égrené les goulots d’étranglements qui empêchent le continent de se développer. Youri Museveni a cité entre autres la fragmentation du marché, la dérive idéologique, le manque de pouvoir d’Etat, le manque du secteur privé, le sous-développement de l’agriculture et du secteur bancaire et de l’assurance, le manque de démocratie, etc.
A son tour, Amadou Bâ, le ministre sénégalais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a souhaité la construction d’une communauté de destin encore plus solide entre la Chine et l’Afrique.
A la conférence de presse qui a sanctionné les travaux de ces deux jours, le vice-ministre du Commerce chinois, Qian Keming, a déclaré que la réunion a été « un grand succès » avant d’appeler à la poursuite de la coopération notamment avec l’initiative Ceinture et Route.
De son côté, le coordinateur sénégalais du Focac, Oumar Demba, a affirmé que « le partenariat entre la Chine et l’Afrique est un partenariat majeur et par le volume et par la responsabilité ». Ajoutant au passage que « le défi est de continuer les échanges de haut niveau » en intensifiant les efforts pour « lever les préjugés » sur la Chine et sur l’Afrique.
Faut-il noter que les 27 et 28 juin, se déroulera la première exposition économique et commerciale sino-africaine à Hunan Province. La Guinée sera représentée par une forte délégation conduite par le ministre Directeur de Cabinet de la Présidence, le Dr Ibrahima Kalil Kaba, coordinateur du Focac.
Amadou Kendessa Diallo, depuis Pékin, pour Guinenews