« Entreprises et institutions : les principales difficultés de recrutement ». C’est sous ce thème que le deuxième Café de l’emploi s’est tenu ce vendredi 26 novembre 2021, à Conakry. L’initiative est de l’Institut Paul Kagamé Business School, en collaboration avec ses partenaires.
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Au cours du panel organisé à cet effet, l’Administrateur et Responsable pédagogique de Paul Kagamé Business School a indiqué qu’il n’est pas rare de voir de voir des entreprises mettre la barre haute, si fait que les demandeurs d’emplois n’arrivent pas à se retrouver dans ce marigot.
« Du coup, il faut initier un espace pour pouvoir expliquer à ces demandeurs d’emplois qu’est-ce qu’il faut, quelles sont les techniques et les éléments de motivation à réunir pour les amener à mieux répondre aux différentes demandes d’emplois », a motivé M. Mohamed Doussou Keita.
Abordant dans le même sens, le Représentant du Café de l’emploi à Paul Kagamé Business School a rappelé que l’initiative de concevoir cet événement mensuel est née d’un constat palpable qu’est le chômage.
« Alors, nous avons jugé nécessaire de créer un espace entre les jeunes chercheurs d’emplois et les entreprises qui recrutent sur le territoire guinéen et le tenir une fois par mois, pour donner la possibilité à une centaine de demandeurs d’emplois de poser leurs candidatures directement dans ces entreprises et quitte à eux de se défendre face à ces différentes entreprises, a justifié M. Abdourahmane Rico Camara.
« L’objectif, dira-t-il, c’est d’aider les jeunes à avoir de l’emploi. Le second objectif, c’est de coacher, de mentorer les jeunes qui ont un emploi à évoluer dans leur emploi. Et troisièmement, c’est de faire découvrir plus de nouveaux métiers aux jeunes qui sont à la recherche de l’emploi. Et vu qu’il y a des métiers qui naissent à travers le web ou le digital, on a essayé, en plus de ces rencontres, de mettre en place des séances de formation assez périodiques qui s’organisent chaque samedi et qui forment ces jeunes sur les nouveaux métiers comme les métiers de communication digitale, de webmaster ».
Le Directeur Général du groupe Akiba Finance est un des panélistes qui ont tenu en haleine le public. Fidèle à l’idée du thème du jour, il a tout d’abord fait l’état des lieux en termes de difficultés rencontrées dans le cadre du recrutement.
Ensuite, Bernard Maomou a relevé d’énormes difficultés liées à la problématique, tout en proposant des pistes de solution vis-à-vis de ces difficultés. Notamment l’inadéquation entre l’offre de compétences et la demande de compétences sur le marché de l’emploi.
« Ceux qui sont à la recherche du premier emploi, il leur faut un changement de paradigme, de mentalités. Il faut venir avec une approche de vente. Vous avez des compétences à vendre que vous proposez à l’entreprise. Vous devez faire valoir ces compétences en identifiant des besoins spécifiques que l’entreprise exprime ou vous cherchez à combler à travers les compétences que vous avez. Donc à travers ce changement de mentalités, il est tout à fait possible de saisir des opportunités qui peuvent se présenter en tant que diplômés », a expliqué le Directeur Général de Akiba Finance.
« En parlant de la demande de compétences, certains panélistes ont dit que les demandes des entreprises étaient à un niveau très élevé par rapport aux formations reçues dans les universités par ceux qui sont à la recherche de l’emploi. Donc, il était question aussi de voir les approches pédagogiques en essayant d’adapter le contenu des formations aux réalités des demandes et aux besoins des entreprises », a-t-il poursuivi.
Nfamara Sylla est diplômé en Licence professionnelle Banque et Assurance. Il dit avoir décidé de participer à cette rencontre pour voir les opportunités que celle-ci offre, apprendre du système de mentorat, mais aussi poser des questions et apprendre quelles sont les opportunités qu’il peut éventuellement avoir grâce à ce Café de l’emploi.
« Mes attentes ont été comblées à plus de la moitié. Tout n’a pas été comblé, certes, mais j’aurai l’occasion de venir discuter avec eux pour avoir plus d’explications », a confié M. Sylla.
A l’en croire, l’inadéquation entre la formation et l’emploi est une problématique à laquelle il a été confronté, vu qu’à la base, il a fait une Licence professionnelle en Banque et Assurance, alors qu’il s’identifie aujourd’hui au logisticien.
« Un travail que j’adore. Donc, j’ai été beaucoup confronté à cette problématique d’inadéquation entre la formation et l’emploi. Mais l’adaptabilité, la polyvalence sont autant de choses qui m’ont aidé aujourd’hui à être là où je suis et j’espère que ça m’aidera à aller encore plus loin », a-t-il rassuré en concluant.
A travers cet événement innovant, l’Institut Paul Kagamé Business School a décidé d’apporter un plus. Parce qu’en son sein existe un fonds d’accompagnement dédié aux porteurs de projets pertinents. Aussi à Paul Kagamé Business School, les formations sont beaucoup plus focus métiers, si fait que les diplômés de cet institut sont complètement aptes à devenir entrepreneurs.