Dans pratiquement deux semaines, les projecteurs seront braqués sur la Russie qui accueille la Coupe du monde de football 2018. Un enjeu à l’allure d’un sursaut d’orgueil national pour le pays de Vladimir Poutine dont le régime est qualifié d’autoritaire par les détracteurs.
Réussira-t-elle à organiser cette prestigieuse compétition planétaire vu qu’elle est perçue comme un Etat ne répondant pas aux critères de la démocratie ? La question a été posée le jeudi 31 mai à Pascal Boniface, membre du Conseil national de l’éthique de la Fédération française de football (FFF).
«Mais qui définit ces critères ? Ce sont les pays occidentaux ! Mais est-ce qu’ils sont toujours suffisamment vertueux (…) ?», s’est interrogé, le directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris).
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«Donc, je crois que les occidentaux n’ont pas de leçon de démocratie à donner (…). Il serait bien avisé de balayer devant leurs propres portes et que le monde occidental n’ait pas non plus à diriger l’acquisition de la Coupe du monde qui doit aller partout. Et tant mieux ! Ce sera en Chine en 2030. Et c’est normal qu’elle revienne en Afrique, etc.», a-t-il émis.
Pour le conférencier, à travers cette organisation, le président Vladimir Poutine veut montrer à la face du monde que son pays est de retour sur la scène internationale, même s’il demeure plusieurs contraintes et défis à combler. Puisqu’aujourd’hui, dès qu’il y a un événement majeur, on se méfie d’actes terroristes.
«C’était pareil pour la France et même le Brésil qui n’est pas dans une configuration géopolitique liée au Proche-Orient. Tant pour la Coupe du monde que les Jeux Olympiques, il y a un déploiement policier et militaire», a fait remarquer M. Boniface.