Plusieurs centaines de Guinéens se sont rassemblées ce samedi à la place du Trocadéro à Paris pour montrer leur opposition au projet d’une nouvelle constitution en Guinée.
Cette manifestation fait suite à l’appel lancé par le Front National pour la defense de la constitution (FNDC) en Guinée et dans les autres pays du monde. Un appel qui vise à contrer un éventuel référendum en vue de favoriser une présidence à vie pour le président Alpha Condé.
« Nous sommes là aujourd’hui pour montrer notre position au référendum pour changer la constitution. Nous ne voulons pas d’un nouveau mandat pour le président Alpha Condé », lance Alpha Wess artiste compositeur guinéen installé en France.
Lors des manifestations du 14 octobre 2019 une dizaine de Guinéens a été tué à Conakry et à l’intérieur du pays. Des violences qui n’ont pas manqué d’être dénoncées par les manifestants.
« Nous réclamons justice pour les personnes tuées lors de la manifestation du 14 octobre 2019 appelé par le FNDC. Car nous estimons que c’est injuste de tuer impunément des jeunes qui sont sortis réclamer un droit constitutionnel. En plus de cela, les leaders du FNDC sont arrêtés et condamnés injustement on demande leur libération sans condition », réclame Marie Madeleine Dioubaté l’une des responsable du FNDC à Paris.
D’après la présidente du Parti Écologiste de Guinée (PEG) les Guinéens de la diaspora sont fin prêts pour le combat pour empêcher le président Alpha Condé de violer la constitution.
Ousmane Gaoual Diallo, en séjour à Paris, quant à lui, s’est réjouit de la dernière manifestation du FNDC qui s’est déroulée sans violence. Ce qui montre que selon lui c’est le pouvoir en place qui instrumente les violences.
« Vous l’avez vu les Guinéens se sont massivement mobilisés le 24 octobre dernier pour dire non à la violation de la constitution et il n’y a eu aucun incident. Cela prouve à suffisance que si l’Etat le veut il n’y aura aucune perte en vie humaine lors des manifestations de rue en Guinée. S’il ne donne pas d’ordre de tuer aux forces de sécurité personne ne serait morte », accuse Ousmane Gaoual Diallo.
A signaler que malgré la détention de certains leaders du Front National pour La Défense de la constitution, des manifestations sont prévues dans tous le pays.
Fatoumata Dalanda Bah depuis Paris pour Guineenews©.