Dans la nuit du 13 au 14 juin dernier, un jeune guinéen du nom de Alhoussein Camara, a été mortellement atteint par balle au cours d’un contrôle de police. Selon nos informations, le jeune d’origine guinéenne aurait « refusé d’obtempérer ». Le drame a eu lieu à Saint-yrieix dans la ville de l’Angoulême.
Ayant appris la nouvelle, l’ambassadeur de Guinée en France, Senkoun Sylla, s’est personnellement rendu sur les lieux du drame dans le département de la Charente. A cette occasion, il a participé à la marche blanche organisée par les proches de la victime.
Ainsi, Guineenews l’a rencontré pour en savoir davantage sur ce nouveau meurtre qui endeuille la diaspora guinéenne en France.
Agé de 19 ans, le jeune Alhoussein Camara se rendait à son lieu de travail lorsqu’un policier lui tire dessus, a appris Guineenews. L’ambassadeur informé du meurtre a « directement pris attache avec la communauté guinéenne de l’Angoulême pour connaître les faits. Ayant pressenti des tensions à la suite de ces informations, nous avons jugé nécessaire de nous rendre sur les lieux. En même temps nous avons aussi contacté les autorités de la ville les informant de notre arrivée.
Nous avons aussi exprimé nos préoccupations au Quai D’Orsay sur ce drame qui a touché un de nos fils et réclamons justice »
« Arrivés à Angoulême, nous avons rencontré la préfète du département ainsi que la procureure et aussi le maire de ville avec lesquels nous avons eu des explications très claires, et nous leur avons aussi exprimé nos regrets face aux circonstances. Nous y avons aussi rencontré la communauté guinéenne. Nous l’avons appelée au calme et à la sérénité. Nous leur avons aussi demandé de faire preuve de responsabilité et de respecter l’esprit de la marche blanche. A la suite de cette marche, la préfète de la Charente nous a adressé sa reconnaissance pour le caractère responsable qui a été observé lors de cette manifestation (…) », a-t-il poursuivi.
C’est ainsi, après un appel au calme, une marche blanche a eu lieu. Elle a rassemblé près d’un millier de personnes.
Enfin, Alhoussein Camara est décrit par sa famille, ses amis et ses proches comme un jeune homme sans histoire, calme, un bon garçon. Et selon les premières enquêtes policières, il est inconnu des services de police. La famille va donc se constituer partie civile pour réclamer justice. Un pool d’avocats va être constitué pour cela, a ajouté le patron de la diplomatie guinéenne à Paris, Senkoun Sylla.
Concernant les obsèques et le rapatriement de la dépouille du jeune Camara, l’ambassadeur informe et rassure que l’Etat prendra en charge toutes les dépenses afin que la famille du défunt en Guinée puisse faire ses adieux et enterrer leur fils.