Les épouses d’Oumar Sylla, alias »Foniké Menguè », et de Mamadou Billo Bah ont déposé une plainte devant la Procureure de la République près le Tribunal de Paris. Cette plainte a été déposée hier, lundi 22 juillet 2024, contre le général Mamadi Doumbouya, président du CNRD, le général Balla Samoura, Haut commandant de la Gendarmerie nationale, et Aboubacar Sidiki Camara, ministre de la Défense nationale.
Hawadjan Doukouré, épouse de Foniké Menguè, et Assiatou Bah, épouse de Mamadou Billo Bah du FNDC « dissout », poursuivent ces hauts cadres du CNRD pour « disparition forcée » de leurs maris enlevés depuis le 9 juillet 2024 au domicile familial de Foniké Menguè à Commandanyah, dans la commune de Dixinn.
L’annonce a été faite à travers un communiqué de presse publié ce mardi, 23 juillet 2024, par les avocats de Foniké Menguè et de Mamadou Billo Bah. « (…) Les soussignés, avocats de Madame Hawadjan Doukouré, épouse d’Oumar Sylla alias Foniké Menguè, et de Madame Assiatou Bah, épouse de Mamadou Billo Bah, respectivement Coordinateur et responsable des antennes du FNDC, annoncent avoir procédé au dépôt, ce lundi, d’une plainte devant la Procureure de la République près le Tribunal de Paris pour les chefs de disparition forcée de Messieurs Mamadou Billo Bah et Oumar Sylla.
Les éléments portés à la connaissance des soussignés sont de nature à convaincre de la responsabilité de la junte militaire, dirigée par Mamadi Doumbouya, nommément visé dans la plainte, de Balla Samoura et d’Aboubacar Sidiki Camara, dans les arrestations intervenues en les soustrayant à la protection de la loi et en faisant le choix du déni de la reconnaissance de la privation de liberté », peut-on lire dans le communiqué publié par Me William Bourdon et ses confrères.
Selon ledit communiqué, la libération des personnes enlevées et la lutte contre l’impunité du CNRD sont les objectifs recherchés par cette plainte. « Tout doit être fait pour permettre la mise en liberté de Messieurs Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah. Il doit être mis un terme à l’impunité de ce régime. Il est du devoir des juridictions françaises d’intervenir en toute urgence. »