Après deux jours et une nuit d’audition, l’homme d’affaires Vincent Bolloré a été mis en examen pour « corruption » en Afrique. Le Breton et ami personnel du président Alpha Condé a été présenté mercredi 25 avril aux juges d’instruction en charge de l’enquête sur l’obtention de concessions portuaires en Guinée et au Togo.
Après sa garde à vue, les enquêteurs ont estimé avoir assez d’éléments justifiant la corruption dans l’obtention de concessions portuaires en Guinée et au Togo, notamment.
Les juges Aude Buresi et Serge Tournaire, connus pour avoir instruit l’affaire du présumé financement libyen, ont donc considéré qu’après plusieurs années d’enquête, l’existence ‘’d’éléments et indices graves’’ laissant penser que le groupe Bolloré avait fait recours à des méthodes ‘’illégales’’ pour décrocher des concessions portuaires en Guinée et au Togo.
Pour les juges d’instruction, le président Alpha Condé, alors candidat a l’élection présidentielle en 2010 a bénéficié des services sous-facturés de l’agence de communication Havas, une filiale du groupe Bolloré.
Dans un communiqué rendu public ce mercredi, le groupe Bolloré a tenu à préciser que monsieur Bolloré qui reste ‘’présumé innocent’’ pourra avoir enfin accès à ce dossier dont il n’a jamais eu connaissance et répondre à ces accusations ‘’infondées’’.
Depuis l’obtention de la concession portuaire en Guinée, Bollore a largement investi en Guinée à travers ses filiales Vivendi par la construction d’une salle de cinéma << Canal Olympia>>.
Le second investissement majeur dont le budget avoisine 15 millions d’euros est la construction de 5 centres d’études et de loisirs Bluezones à Conakry et à Dubréka.