Suite à l’avis de grève lancé par le syndicat des pharmaciens de Guinée, appelant tous ses membres à fermer officines, à compter de ce lundi 20 janvier, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, le médecin Colonel Remy Lamah a rencontré le syndicat et l’Ordre des Pharmaciens de Guinée, le vendredi 17 janvier, pour tenter de désamorcer la crise. Malheureusement, la montagne aura accouché d’une souris, parce que la rencontre s’est terminée en queue de poisson.
Joint au téléphone ce dimanche, par Guinéenews, Mme la présidente de l’Ordre des Pharmaciens de Guinée, Dr. Hawa Diakité a déclaré que les différentes entités ne sont pas arrivées à un accord qui pourrait dénouer la crise.
«Les points de revendication, notamment l’opérationnalisation de la Brigade Médicrime et la réduction du nombre de sociétés grossistes n’ont pas été satisfaites. A date, nous voulons avoir des informations sur les avancées», a-t-elle dit au bout fil.
Poursuivant, la patronne de l’Ordre des Pharmaciens de Guinée a déploré le fait que près de 200 containers de médicaments soient arrivés au Port Autonome de Conakry (PAC), sans que sa structure ne soit informée.
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«Tout le monde sait qu’il y a près de 200 containers de médicaments au PAC, depuis bientôt quatre mois qui ont été importés, sans visa par les services autorisés. L’Ordres des Pharmaciens de Guinée n’a été nullement associé de quelque forme que ce soit à la gestion de ce dossier. Ce que nous estimons illégal et inadmissible parce que nous avons pour mission non seulement de veiller sur la légalité juridictionnelle des médicaments mais aussi, nous devons être associés à toute prise de décision concernant les produits pharmaceutiques», a-t-elle rappelé.
Dans la même logique, la présidente de l’Ordre des Pharmaciens a fait savoir que lors de la rencontre, le ministre de la Santé a déploré le déficit au niveau de la communication, tout en rappelant que la Brigade Médicrime est opérationnelle.
«Mais comment ils veulent que nous comprenions que cette brigade Médicrime a été créée quand le comité technique dont font partie certains membres de l’Ordre des Pharmaciens de Guinée et le Syndicat des pharmaciens n’ont jamais été appelés», a-t-elle regretté.
Pourtant a-t-elle soutenu, c’est au comité technique de donner les directives à la Brigade Médicrime.
«Il y a dix mois depuis que le chef de l’Etat a donné des instructions pour l’opérationnalisation de cette Brigade Médicrime et la réduction des sociétés grossistes. Le ministre, le Colonel Remy Lamah a estimé que des avancées ont été faites mais malheureusement, nous n’avons rien vu, nous n’avons pas été informés et cela a des conséquences sur la profession de pharmacien», a-t-elle fait avoir.