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Odyssée d’un camion malien à Conakry : d‘arracheur de câbles, il finit casseur de poteau

En définitive, ce camion malien au poids excessif qui a arraché des câbles sur son passage à la corniche sud, dans la nuit du dimanche surpassé (le 05 juillet), n’aura pas fini de faire parler de lui.

Après quelques jours d’immobilisation en fourrière au siège du département de la sécurité et de la protection civile, il a été libéré le vendredi 09 juillet et son conducteur sommé de se rendre au port autonome pour décharger son trop-plein de marchandises. C’est la condition exigée pour la poursuite de son voyage retour. Cette prestation s’effectuant, bien entendu, à ses frais et sous le contrôle de la police.

Mais, manque de pot pour lui, voilà qu’un autre incident routier est venu interférer dans la suite du processus annoncé. Notre fameux camion a heurté un poteau servant au fonctionnement des feux tricolores. Ainsi, d’arracheur de câbles, le voilà qui devient  »casseur » de poteau.

Mais, comment donc tout cela est-il arrivé ? D’après les informations recueillies, le chauffeur, voulant se rendre au port autonome pour réduire le chargement de son camion, tel qu’exigé par la police, a entrepris une marche arrière pour sortir de l’enceinte du ministère.

Cette manœuvre, longue et hasardeuse sur la route du Niger l’a conduit, avec l’appui d’assistants pour le guider, quelques centaines de mètres plus bas, jusqu’au »carrefour cigale »situé non loin de la mosquée Kébéya.

C’est là qu’il devait reprendre la direction de la ville, toujours sur la route du Niger, en orientant l’arrière de son véhicule, long d’une quinzaine de mètres, tout au moins, sur la route qui mène à la corniche, vers l’ancien abattoir.

Mais, voilà qu’il rate la manœuvre.  Et ce fut le choc suivi de cris poussés par les témoins sur les lieux. Il a heurté et cassé un poteau du dispositif de signalisation lumineuse installé aux abords du carrefour !

Heureusement, aucun blessé. Mais, de l’étonnement, il y en a eu ! Et chaque passant d’aller de son commentaire poser. Pour les uns, tenant compte de l’état de la route en construction, de Coyah à Kouroussa, il y a lieu de se demander si ce véhicule, conduit de la sorte, va regagner Bamako à bon port, avec son gabarit et son chargement.

Pour les autres qui sont au fait de tous les soucis que le conducteur a engrangés, ces derniers jours, l’explication est que ce voyage lui a porté la poisse. Une vraie teigne ! Ils concluent que l’incident survenu est à mettre au compte du stress accumulé depuis la première nuit de son placement en fourrière pour l’arrachage de câbles, jusqu’à son élargissement, cinq jours après.

Un troisième avis vient couper court à toute cette rhétorique engluée de théories sans fin. Il tranche net pour dire qu’en attendant que toute cette tension et charge émotionnelle retombent, le voyage de ce camion doit être différé. Une pause s’impose. Le temps que tout se calme.

Coïncidence ou pas, dans la même semaine, cet incident ainsi que d’autres du même ordre, ont concerné des camions guinéens. A eux également, la même sanction a été infligée. Pour la police, cette avalanche de similitudes ne tient pas du hasard. Aussi a-t- elle réagi vite et avec fermeté pour punir les coupables.

Désormais, elle prévient qu’elle ne va plus concéder un seul répit à ceux qui transgressent délibérément la réglementation en vigueur.

Toute surcharge ou tout dépassement de la limite de 05 mètres de hauteur constaté sur un camion de transport de marchandises sera sévèrement sanctionné, annonce le directeur général de la police nationale.

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