Soixante-sept partis politiques dont le RPG Arc-en-ciel, l’UFDG, l’UFR et l’UDG, sont placés sous observation pendant trois mois par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD). Cette mesure est la résultante de l’évaluation des partis pour l’année 2024.
Depuis l’étranger, le président de l’UDG, Elhadj Mamadou Sylla, salue cette initiative du département de tutelle qu’il juge ‘’bénéfique’’.
« Nous faisons partie des premiers partis politiques évalués par le MATD. J’ai toujours affirmé que c’est une bonne initiative. Il y a beaucoup de partis politiques en Guinée. Il est essentiel que chacun accepte de se conformer aux règles. Je ne suis contre aucun parti politique (…) », a-t-il déclaré par téléphone et de poursuivre : « c’est comme dans les affaires : une personne qui paie tous ses impôts et est en règle vis-à-vis de l’État et ne devrait pas être concurrencée par quelqu’un du secteur informel. Nous investissons beaucoup d’argent dans les formations politiques. Alors que certains n’ont qu’un agrément et prétendent que tous les partis sont égaux. »
L’impérieuse nécessité d’aseptiser le paysage politique guinéen
« Ce qui est encore plus préoccupant, c’est que, lors des grandes cérémonies officielles organisées par le gouvernement ou la Présidence de la République, on trouve souvent les jeunes leaders de ces partis politiques occupant les premières places, aux dépens des présidents de formations en règle. On ne sait pas qui est qui, et cela devient embarrassant pour le gouvernement de faire la distinction, » a-t-il déploré depuis Paris, en France.
Des recommandations au CNT pour la prise en charge des partis
« Cela ne peut pas se faire avec une pléthore de partis politiques. Pour qu’un parti soit pris en charge, il doit participer aux élections nationales, et obtenir au moins un ou deux députés, ou des maires (…) », a-t-il souligné.