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N’Zérékoré : les citoyens réagissent à la hausse du prix du carburant à la pompe 

A partir de ce 1er juin 2022, le litre des produits pétroliers (essence, gasoil, pétrole) se vent à la station-service à 12 000 gnf, contre 10 000 gnf jusqu’au 31 mai. Cette augmentation à hauteur de 20% a surpris de nombreux Guinéens, notamment les citoyens de N’Zérékoré. 

Mais avant l’officialisation de cette augmentation, le Premier ministre Mohamed Béavogui avait affirmé devant des jeunes de la ville que le prix du litre du carburant est actuellement à 15 000 mais que c’est le Gouvernement qui paie les 5 000 pour permettre aux populations de payer le litre à 10 000 gnf à la pompe.

Mamady Kanté, est un vendeur de matériels électriques au grand marché de N’Zérékoré. Il se dit surpris de cette augmentation, lui qui espérait une réduction du montant de 10 000 GNF: « Le prix actuel est trop cher. Le Gouvernement doit nous aider en se référant au niveau de vie des citoyens, parce qu’actuellement c’est trop dur. Il n’a qu’à avoir pitié de nous pour revenir sur l’ancien prix, sinon ça va nous fatiguer. »

Ibrahima Kalil Doumbouya, élève dans une école privée de N’Zérékoré, se dit déçu de cette décision d’augmentation du prix des produits pétroliers: « Personnellement, je ne suis pas content de cette hausse parce que les prix des denrées sur le marché sont déjà à ma hausse. Avec cette hausse du prix du carburant, les choses vont devenir plus chères. A chaque fois que le prix du carburant est revu à la hausse, tout devient plus cher automatiquement. C’est un peu décevant, surtout que cela coïncide aux déguerpissements des gens aux abords de la route. Actuellement beaucoup sont obligés d’être de marchands ambulants, car ils ont des familles à nourrir. »

Saïkou Oumar Diallo, chef d’une ligne de conducteurs de taxis motos demande au Gouvernement de remettre le prix à 11 000 au moins: « Cette augmentation n’est pas bonne pour nous, surtout pour nous les conducteurs de taxis motos. Si le  Gouvernement pouvait revenir sur sa décision ça allait nous aider, sinon fixer le prix à 11 000 gnf au moins, ça pourrait nous arranger. » Il annonce que les tarifs des tronçons vont conséquemment augmenter : « Avec cette situation, nous aussi nous serons obligés de revoir à la hausse les tarifs de transport pour tronçon. »

Adrien Chérif, Coordinateur régional de l’Ong les Mêmes Droits pour Tous (MDT) se dit conscient de la crise mondiale à laquelle la Guinée ne peut échapper, mais regrette le manque de communication du Gouvernement sur le sujet : « Ce que je n’ai pas apprécié, c’est le fait que le Gouvernement n’a pas communiqué pour préparer la population à une éventuelle augmentation. Et nous connaissons la situation de la Guinée. Tout est lié au carburant. Une fois que le prix du carburant augmente, le prix des denrées alimentaires de première nécessité vont grimper. »

L’autre cas qu’il dénonce, c’est le refus par le Gouvernement d’associer les syndicats des transporteurs à cette décision : « Pire, ça a été une augmentation unilatérale.  Ils n’ont pas associé les syndicats des transporteurs afin de fixer les tarifs du transport. Ensemble, Gouvernement et syndicats pouvaient trouver un prix consensuel et pouvoir fixer les tarifs du transport. »

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