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N’Zerekore : Célébration de la journée internationale de la Tolérance zéro aux MGF

L’amphithéâtre Karamoko Kourouma, de l’université de N’Zerekore, a servi de cadre à la tenue de la conférence débat commémorant la journée internationale Tolérance zéro aux mutilations génitales féminines, ce 6 février 2021.

En effet, prenant la parole au nom de Health Focus, Madame Mariama Bah, souligne < l’heure est grave  » aucune excuse pour l’inaction mondiale : unisson-nous, finançons et agissons pour mettre fin aux mutilations génitales féminines » est le slogan retenu cette année par les nations unis pour la commémoration de cette importante journée.
Un slogan percutant et ferme pour inciter les gouvernements, les bailleurs de fonds, les décideurs et les communautés à jouer chacun son rôle afin de sauver nos futures générations de cette pratique nuisibles à la santé et à l’épanouissement des filles et des femmes.


L’un des principaux problèmes de santé en Guinée est la pratique continue des mutilations génitales féminines/excison. >.
Elle poursuit en précisant<le taux de prévalence des MGF de la Guinée est l’un des plus élevé au monde. Les dernières statistiques indiquent que 94,5%, des femmes âgées de 15 à 49 ans et 39% des filles de 0 à 14 ans sont excisées. Selon les résultats de l’enquête démographique et de la santé (EDS) publiée en 2018>
Plus loin elle précise< la région de N’Zerekore ne reste pas en marge de cette situation. L’EDS Guinée 2018, rapporte que 84% des femmes âgées de 15 à 49 ans sont excisées dans cette région. Chez les filles de 0 à 14 ans ce taux est de 17,5%>
Pour terminer elle indique que <malgré cette situation l’espoir est permis car sur la période 2012 – 2018, ces taux ont varié de 96,9% en 2012 à 94,5% en 2018 pour les femmes de 15-49ans, et de 45,5% en 2012 à 39% en 2018 pour la tranche d’âge 0-14 ans.
Aussi le lieu d’excision a changé. Selon l’étude socio anthropologique, le principal lieu d’excision est le domicile parental (la maison) pour la moitié de (50%) des femmes sondées et la structure sanitaire notamment le Centre de santé (19%), les cliniques (2%) et les postes de santé (2%).
De même, l’âge de l’excision a également changé. Selon le rapport de la même étude, 9% des femmes disent avoir été excisées avant les 5 ans, 45% des filles l’ont été entre 5 à 9 ans, 34% pour les filles de 10 à 14 ans et 12% pour celles après 15 ans, à l’exception de la zone forestière où la pratique de fait à tous les âges
Conscient des conséquences néfastes de ces pratiques sur le bien-être des populations, la Guinée s’est activement engagée dans la lutte contre les VBG en général et les MGF en particulier par la ratification aux différentes conventions internationales et la mise en place d’un dispositif de protection de la Femme et de l’enfant
> conclura Mariame Bah, représentant de Health Focus.

Au nom du gouverneur monsieur Keita, l’inspecteur régional du plan et statistiques, c’est exprimé en ces termes< la situation est vraiment préoccupante dans notre pays notamment dans la région de N’Zerekore. Car malgré l’effort des partenaires à tous les niveaux mais aussi la volonté du président de la République son excellence professeur Alpha Condé, les mutilations génitales féminines, sont pratiqué dans nos communautés. Et cela doit prendre fin, car c’est une pratique, qui n’a que des conséquences> dira-t-il avant de procéder au lancement officiel de la conférence

Après l’intervention des conférenciers, sur les thèmes. ; les conséquences immédiates et tardives, les MGF et la religion, les dispositions pénales contre la pratique de l’excision…. devant des étudiants de la santé et de l’université fortement mobilisés. Des questions réponses ont ponctuées la phase débats.

A noter que cette conférence, a connu la participation des cadres communaux, préfectoraux, régionaux, mais aussi ceux des institutions onusiennes, ONG et acteurs de la société civile.

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