Dans son adresse à la nation du mercredi 4 septembre dernier, le président Alpha Condé a donné le plein pouvoir à son premier ministre Kassory Fofana pour piloter les consultations nationales en vue de l’organisation des élections et la mise en place d’une nouvelle Constitution pour le pays. Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) réuni le lendemain a catégoriquement rejeté cet appel du président de la République. Pour connaître quelles stratégies le FNDC doit-il adopter, votre quotidien électronique Guineenews© a ouvert un débat interactif avec les internautes sur sa page Facebook : Guineenews officiel !
Kabinet Fofana : « La véritable démarche qui soit lumineuse et réaliste reste à mon avis, l’imprégnation de la question par la population. Il faut d’abord informer le public sur ce dont il est question, comme les enjeux liés à l’établissement d’une nouvelle constitution. Parce qu’à l’heure actuelle, rien n’établit que les masses en sont suffisamment informées encore moins qu’elles adhèrent à une quelconque démarche. On a encore l’impression que la mobilisation est essentiellement circonscrite sur les réseaux sociaux, et foncièrement entretenue par l’élite politique élargie à quelques prescripteurs qui usent de la parole publique. C’en est d’ailleurs pour l’autre camp. »
Alpha Saliou Wann : Ce débat perdure depuis un certain temps déjà. Lorsque nous avions dénoncé les velléités d’Alpha Condé de briguer un 3ème mandat, certains esprits nous ont accusés d’aller vite en besogne, car selon eux, il ne s’est pas prononcé sur la question. Aujourd’hui, c’est clair pour tout le monde qu’il suit méthodiquement sa stratégie pour y parvenir. Trêve de bavardage ou d’une quelconque sensibilisation, tous les Guinéens, jusqu’à dans nos hameaux les plus reculés, sont convaincus qu’il veut un 3 ème mandat contraire à la Constitution. Pour ceux qui en doutent, ce sont les minorités agissantes qui font l’Histoire, donc point besoin que tout le monde se mobilise pour obtenir le changement. Alpha Condé en personne a déjà pris la mesure de l’opinion publique au travers de ses déplacements pour promouvoir son projet. Il a constaté l’hostilité des populations à son ambition de présidence à vie. Il ne recule pas, contrairement à l’avis de certains, il persiste à dérouler tranquillement son programme selon les conseils de ceux qui ont dit publiquement, qu’il doit consulter les forces politiques et sociales du pays avant d’engager le référendum. Que faut-il faire ? A ce stade, les structures comme le FNDC ont joué leur rôle en dénonçant publiquement ce projet anticonstitutionnel. Il est désormais de la responsabilité de la jeunesse qui est le fer de lance de la lutte pour le changement, de s’organiser pour faire échec au coup de force constitutionnel. Les jeunes doivent prendre le contrôle de tous les quartiers de Conakry et des principales villes de l’intérieur. Le jour J ériger des barricades quartiers par quartiers pour paralyser totalement les villes et maintenir la pression jusqu’à ce qu’Alpha Condé recule. Il ne s’agit pas de se mobiliser à un endroit précis, au risque d’être rapidement dispersés par les forces de répression, non, que chacun maîtrise son quartier simplement. Quand les pneus brûlent dans tous les quartiers, les forces de répression seront débordées et donc incapables de contrôler la situation. Lorsque les pontes du pouvoir ne pourront pas eux-mêmes se déplacer dans leurs propres quartiers, ils comprendront que la colère est généralisée. C’est ce qu’il faut faire et une poignée de jeunes de chaque quartier est suffisante. C’est ce qui a été fait au Burkina, c’est ce qui a fait reculer le pouvoir français et aujourd’hui l’exécutif de Hong Kong qui a retiré définitivement la loi d’extradition des Hongkongais en Chine. Ce n’est pas un combat pour les leaders politiques, il s’agit de notre avenir dans une société démocratique où les droits fondamentaux de chacun seront respectés conformément aux dispositions de la Constitution. »
Amadou Le Politologue Diallo : « Ce qu’il faut souligner en premier lieu, juridiquement, le FNDC n’existe pas et c’est la rencontre des frustrés et qui veulent arborer la société dans leur lutte. Les opposants voyant qu’ils n’ont plus de force devant le pouvoir, utilisent désormais les jeunes de la société civile pour faire une récupération politique. En deuxième lieu, personne n’est en mesure de démontrer par A plus B que le peuple est avec le FNDC. Ils font de la spéculation aujourd’hui. C’est une guerre de communication qui existe entre les deux entités. »
Alseny Farinta Camara : « Je pense que ce qui doit être l’une des meilleures stratégies du FNDC pour barrer la route au groupuscule de civils apatrides, consiste à vulgariser l’article 21 de notre constitution qui donne le droit au peuple de résister à l’oppression. Il faut que la résistance citoyenne soit le second hymne national du peuple jusqu’à ce que les hors-la-loi soient mis à la quarantaine. Car, ce que l’armée guinéenne a cédé en 2010 au nom de la paix et de la cohésion sociale ne sera pas indûment et impunément accaparé par un clan mafieux et apatrides pour ses intérêts égoïstes. Le FNDC doit rester droit dans ses bottes comme toujours pour empêcher ou refuser tout débat relatif à la prétendue nouvelle Constitution qui constitue pour moi un produit malsain et toxique pour le peuple de Guinée. »
Mahmad Amad : « YBS tout est dit dans le texte qui accompagne le lien. Le Front doit surprendre et taper les tripatouilleurs sur leur talon d’Achille : la corruption. Montrer les affaires louches et planques des pontes du régime en Europe ou États-Unis, fouiller et dénoncer la corruption dans les mines, les bradages, les sociétés écran du pouvoir, la magouille dans le transport minier. Au delà des mines, voir l’ARPT (autorité de régulation des postes et télécommunications) et les régies financières. Montrer à la population comment le tripatouillage perpétue le vol des deniers publics pour des gains personnels au détriment de le construction d’hôpitaux, d’écoles, de routes. Comparer le degré de vol de deniers aux pays voisins et montrer combien de fois le pays est en arrière. Le point faible du régime est la corruption et c’est cette plateforme qui peut rallier la majorité silencieuse au delà des clivages ethno politiques. »
Diallo Ken Wanwan : « A mon avis, le FNDC doit utiliser la force de ses arguments pour dissuader le peuple. Se réunir toutes les semaines dans un périmètre et se bomber le torse pour dire qu’il n’y aura pas de référendum ni de constitution est un leurre. Le FNDC doit montrer aux citoyens pourquoi il est opposé à une modification et quelles pourraient être les conséquences d’une éventuelle modification de la constitution. C’est simple là Youssouf Boundou Sylla. »
Bis Balde : « Diallo Ken Wanwan bien dit. A mon avis, les arguments ne manquent pas. Reste à savoir si ton message sera entendu. Pourquoi en fin de 2ème et dernier mandat, M. le président veut changer quoi que ce soit de cette constitution sur laquelle vous avez prêté serment 2 fois ? »
Jean Pierre Sangbalamou : « Le FNDC doit objectivement implanté des structures de base partout en guinée même dans districts et secteurs ensuite créé une plateforme de communication formé des membres de cette communication dans des langues s nationales pour expliquer les biens fondés du mouvement en vue de préparer psychologiquement la population extraire des parties qui s’oppose avec preuve la modification de la présente constitution dans leur propre langue ; ce mouvement ne doit pas être urbain de même les mouvements de contre doivent être ordonnés dans ces zones rurales. »
Hamide Balde : « Youssouf Boundou Sylla fori, Guineenews© a donné tous les arguments de l’illégalité d’un troisième mandat. Ceci dit, le FNDC n’a pas à divulguer sa stratégie. Continuons à installer les antennes partout avec un seul mot pas de nouvelle constitution. »
Amadou Timbo Barry : « Je suis d’avis avec Diallo Ken Wanwan. Les leaders du FNDC doivent aller à la rencontre des populations aussi bien de Conakry que celles de l’intérieur de la Guinée. En plus, il faut utiliser des canaux de communication capables de toucher la majorité des citoyens guinéens afin de les faire comprendre le bien-fondé de leur lutte. »
Kris Dbandj : « C’est simple. Par la force des arguments, ils doivent parvenir à dissuader ceux qui soutiennent le projet en participant à la consultation envisagée. Ou laisser le peuple décider en allant au référendum. Youssouf Boundou Sylla, grand c’est ma contribution. »
Diallo Sadou : « La rue est le seul moyen pour empêcher le coup d’État constitutionnel. Tout ce qui a été obtenu en Guinée, sous le régime Alpha, l’a été par la rue. »
Elhadj Kandjoura Camara : « Défendre la constitution et se préserver à prendre part à toutes manœuvres allant dans le sens de mettre à mal cette constitution. Le FNDC = Front de Défense de la Constitution. »
Tibou Barry : « Leurs députés (opposition) n’ont qu’à commencer par quitter l’Assemblée Nationale.
– Eviter de confondre « démonstration de force et mobilisation populaire » avec « communication stratégique et intelligentes par le biais de conférences-débats » ;
– Anticiper au lieu de toujours se limiter à réagir aux manœuvres ;
– Uniformiser leur approche en ramenant LK (Lansana Kouyaté) au pays ;
– Se faire violence afin de trouver un Président entre eux et former un gouvernement avec le reste des membres qui se substituera à l’actuel Exécutif ;
– Reconnaître leurs erreurs du passé et en accepter les conséquences, notamment celle d’avoir fait sauter les verrous de la limitation d’âge en 2010.
Hadja Djenadou Barry : « C’était prévisible depuis longtemps qu’il (le président de la République) veut un troisième mandat. Ils n’ont rien fait. Ce n’est pas à la dernière minute qu’il faut trouver la solution. On ne saute pas les escaliers. »
Sarangbe Condé : « Youssouf Boundou Sylla merci. Pour ma part, il est impérieux de sensibiliser nos compatriotes sur l’idée qui est derrière le tripatouillage de la constitution à savoir le maintien jusqu’à l’infini de ce pouvoir qui a fait trop de mal que de bien à la population. En tant que membre du FNDC, il faut mener des campagnes d’information et de sensibilisation des femmes qui constituent 52% de la population guinéenne. Cette campagne de d’information concerne surtout la citoyenne lambda. Vous avez l’assentiment des femmes, votre victoire est rassurée. Le FNDC est implanté sur toute l’étendue du territoire et à l’étranger.et est à la tâche. »
Alpha Diallo : « A mon avis, encore essayons de faire un spot publicitaire audiovisuel c’est-à-dire faire un montage vidéo pour faire comprendre à nos compatriotes les dangers et les aboutissants à cet coup d’Etat constitutionnel sur toutes les langues nationales, puis passer les vidéos et audio sur toutes les radios et télévisions privées. »
Sow AMag : « Des campagnes d’information et de sensibilisation envers le bas peuple et de toutes les couches de la nation. Des meetings et surtout préparer le peuple à toute idée de manifestation en masse dès l’annonce de toute information liée à ces idées de changement constitutionnel. C’est-à-dire la ligne rouge. »
Abdoul Aziz Balde : « C’est de se préparer à faire une révolution le jour qu’on annoncera en violation de la constitution un referendum pour une nouvelle constitution. C’est ça la vérité. Personne ne dialogue sur une chose que la constitution a réglée. »
Abdourahamane Baldé : « Maintenir leur position. Parler d’une seule voix. Mettre leur ego de côté Youssouf Boundou Sylla. Je préfère me limiter à ça. Je ne pense pas qu’il faille trop s’étendre. Ils m’ont toujours déçu. »
Discours Massandjé : « La campagne du FNDC surtout les militants du clic, ceux qui le font sur Internet n’est que mensonge et calomnie, de la pure méchanceté humaine. Sinon Alpha Condé est un excellent président et un démocrate. Mais il refuse de laisser le pays dans les mains d’arrivistes, à une opposition remplie d’anciens ministres tous aigris du succès qu’il engendre depuis son arrivée au pouvoir. Et surtout le fait de refuser à sa « sainteté le pape Cellou » ses caprices, alors toute action entreprise par lui et son gouvernement pour le pays, la jeunesse est torpillée et critiquée par une opposition moribonde qui n’a rien d’autre comme argument que la duperie et le mensonge avec la complicité de certains sites d’informations en ligne qui ont trouvé comment vivre. Ce que je trouve très dommageable pour la profession. Le FNDC comme tant d’autres pseudo-opposants ne cherche qu’à se faire plaire aux militants de l’UFDG. Ses pauvres militants du web qui n’ont même pas de carte d’identité à plus forte raison de carte d’électeur ne pourront rien changer. L’UFDG, l’UFR et les autres « partis politiques » devraient tout simplement encourager leurs bases à avoir d’abord une pièce d’identité et à s’inscrire sur les listes électorales et arrêter d’insulter le gouvernement et le Prof qui sont de toutes les façons plus rusés qu’eux. Si vous remarquez dans les fora, les militants FNDC et Amoulanfé brassards rouges et autres conneries ne se résument qu’à une chose mettre en commentaire #Amoulanfé #FNDC et des injures. Aucune proposition. Ils ne connaissent même pas par cœur l’article 1 de la constitution ou pire le nom de leurs députés rien qu’une b… de manipulés avides de pouvoir.
Franchement, voir l’université Koffi érigée en siège du FNDC et de l’opposition, cela me désole. Même étant privé, l’espace est soit réservé pour une école ou un siège, mais comme Yero et le ministre de la sécurité ne sont pas taquins, ils devraient mettre fin à cette pagaille et enquiquiner un peu plus ses jaloux sans programme pour notre jeunesse.
Pour revenir sur la stratégie du prof : Il leur donne un os sur quoi ronger leur haine et à la fin, il présentera à coup sûr un autre candidat qui lui assurera une sécurité après son mandat. Ils n’auront que leurs yeux pour pleurer. Et par la même Alpha Condé entrera dans l’histoire. L’ONU, l’UE (Union européenne) ou autres bêtises ne pourront rien. Ceux qui sont sur les listes électorales vont l’emporter et vu comment le vieux il tient l’armée et la police, rien ne se passera. On ferra quelques interviews à RFI et Guineenews© pour se plaindre de fraude, mais lui, il aura déjà eu la victoire. Une manifestation de deux jours, on les appellera au calme et à la retenue. Les imams et autres émissaires vont débarquer. On va réciter la fatiha et autres versets pour la paix et la sécurité, Agnon.
Et dans l’autre cas, on leur dira aller à la cour constitutionnelle au final. Le candidat du pouvoir passera. Car le FNDC ne l’oublions pas milite contre une modification de la constitution, mais ne pourra pas militer pour x ou y. Ils seront tous noyés dans la masse. Les leaders, actuels, ne feront jamais front commun pour une seule candidature et c’est sur ça que le vieux va jouer. Qui est fou ? »
Note de la rédaction
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Réactions compilées par Amadou Kendessa Diallo