En marge d’une plénière de l’opposition tenue ce jeudi 10 décembre au QG (quartier général) de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, le chef de file de l’opposition guinéenne a, au sortir de la réunion, dévoilé à la presse, ce qui empêche les partis de l’opposition de s’entendre sur la désignation des 7 commissaires devant émaner de leur rang.
A l’entame de son propos, Cellou Dalein Diallo est revenu d’abord sur le processus de désignation de ces commissaires de la Ceni en rappelant que « le ministre de l’Administration du Territoire avait adressé une lettre au chef de file de l’opposition pour lui demander de transmettre la liste des 7 commissaires devant représenter l’opposition dans la nouvelle CENI ».
« Après réception de cette lettre, explique l’opposant, nous avons adressé un courrier immédiatement à la CENI pour lui demander quels sont les partis qui satisfont aux critères permettant de désigner des représentants à la Ceni. La CENI nous a répondu en nous donnant la liste des partis ayant participé aux deux élections nationales précédant à la mise en place de l’actuelle institution, c’est-à-dire les élections législatives de 2013 et l’élection présidentielle de 2015. Et qu’elles sont aussi les partis qui ont obtenu deux députés à l’Assemblée Nationale. Parce que pour être habilité à désigner des représentants à la CENI, il fallait satisfaire en quelque sorte ces conditions. Donc, il s’est avéré qu’il y avait trois partis, qui pourraient donc désigner des représentants. C’est l’UFDG, l’UFR et le PEDN ».
Poursuivant son explication, le président de l’UFDG ajoute : « Nous avons invité ces partis à venir pour essayer de voir comment on applique la nouvelle loi sur la CENI. L’UFR et le PEDN ont répondu. Une première discussion, on ne s’est pas mis d’accord sur le quota à attribuer à chaque parti parce que cette fois-ci la loi a précisé qui devait avoir quoi. On a dit que c’est au prorata des résultats obtenus lors des élections nationales : les législatives et la présidentielle. Donc, le calcul était facile à faire. Dans ce résultat, l’UFDG avait droit à 5,53 commissaires, l’UFR 1,14 commissaires et le PEDN 0,33. Il y a une disposition de la loi qui dit qu’il faut un minimum de trois partis et il y avait trois partis qui satisfaisaient les trois conditions. Ainsi, on a estimé que l’UFDG qui a 5,53 et qui peut prétendre à 6, pouvait renoncer à ses 0,53 et l’UFR qui a 1,14 pouvait renoncer à ses 0,14 pour que le PEDN puisse compléter et obtenir un commissaire afin que le quota de trois partis puisse être satisfait ».
« Nous avons fait ce calcul et avons transmis au parti et le PEDN a accepté de désigner son représentant ; l’UFR nous a informé qu’elle transmet la liste de ses candidats à qui de droit. Donc, il a présenté les noms de deux candidats. Nous on a transmis la liste des 5 de l’UFDG et celui du PEDN », rajoute le chef de file de l’opposition.
« Malheureusement, poursuit-il, le ministre a dit qu’il a reçu déjà 2 de l’UFR et 6 du chef de file et que donc on ne s’entend pas. Il faut qu’on s’entende. Donc, ce courrier nous est parvenu hier. Il dit qu’en attendant, lui il va mettre en place une CENI partielle jusqu’à ce que l’opposition s’entende ».
« La loi a précisé les modalités de répartition et c’est ce qu’on a appliqué. Nous allons répondre au ministre de l’administration du territoire qui est le ministre en charge des partis politiques, qui a les résultats et qui a la loi. C’est très simple d’appliquer-là, la loi puisque les chiffres existent. Et ce sont des résultats officiels », a conclu le chef de file de l’opposition.