L’autre avait tranché le nœud gordien, notre bravo national doit dénouer le nœud guinéen. Autrement compliqué. Le dilemme sera grand jusqu’à la compromission. Mais que vaut une simple compromission politique par rapport à une sortie de cette noire impasse.
Il faut dire que tous ceux qui ont œuvré pour une rencontre entre Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo ont mesuré l’ampleur du dilemme qui sera celui de Alpha, mais entre deux dilemmes, lequel sera le moindre ? Entre annuler les élections du 4 février et revenir sur les résultats « volés » dans certaines circonscriptions rurales et urbaines que réclame Cellou sur tous les toits, lequel choisir ?
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Dans tous les cas, il y aura compromission : en effet, annuler et coupler ces communales avec les législatives prochaines seraient une solution de moindre mal, puisqu’elles sont entachées de contestations et d’irrégularités, la source des conflits sempiternels. Mais aussi, les annuler sous n’importe quel prétexte signifie un désaveu pour la CENI et un autre désaveu pour les magistrats et un autre pour les membres du gouvernement et les membres de l’administration dans leurs fiefs.
Ce nœud guinéen, comme on le voit, est bien compliqué, mais si Alpha arrive à chaque fois à envoûter Cellou pour trouver à deux une solution de paix, il n’y a aucun sacrifice plus noble. On entend les critiques fuser de partout que Cellou va encore se faire rouler dans la farine, même dans son propre camp, un autre sacrifice obligatoire. Espérons seulement que cette fois soit la bonne, quelle que soit la manière de dénouer cet imbroglio, compromission ou transaction ou autre chose, ce sera bon à prendre. Les Guinéens en ont marre, surtout ceux de la « Bande de Gaza », qui sont sans eau, sans commerce pendant toutes ces marches et journées mortes.
