Le président général Mamadi Doumbouya a nommé ce mardi M. Amadou Oury Bah, en tant que nouveau Premier ministre, en remplacement du docteur Bernard Goumou démis de ses fonctions. Tout comme tout son gouvernement dissous le 18 février dernier. Plusieurs habitants de Lola, une ville située au sud-est de la Guinée forestière ont appris à l’instar des autres guinéens sur les réseaux sociaux et à la télévision nationale la nomination d’un Premier ministre. Si certains se réjouissent de la nomination, d’autres personnes par contre sont inquiètes.
Selon monsieur M. Camara : « la nomination du nouveau Premier ministre est une bonne chose. Nous avons suivi avec intérêt cette nomination, mais notre inquiétude c’est le syndrome guinéen. A chaque nomination d’un Premier ministre en Guinée, le peuple est très content. Mais après quelque temps, c’est le désespoir. Dans ce pays où nous vivons actuellement, nous avons peur d’être pères de famille. Je demande au premier ministre de résoudre la crise sociale. »
Plus loin Moriba Haba dit qu’étant jeune, il ne fait pas trop confiance aux dirigeants. « Je souhaite que la nomination apporte quelque chose, il ne faut pas que ça soit comme les deux premiers passés. Aujourd’hui moi, je n’ai pas d’espoir maintenant parce que l’arrivée du CNRD avait suscité assez d’espoir. Aujourd’hui moi, je pense que nous sommes comme »Fama » dans le livre de Amadou Kourouma. Tout est cher dans le marché. »
Pour Fatoumata Kourouma, le nouveau Premier ministre doit penser au panier de la ménagère. « Nous les autres, nous n’avons pas besoin de l’aspect politique. Mais il faut que celui qui vient d’être nommé pense au panier de la ménagère. Les gens sont devenus pauvres et il n’y a rien dans le pays. Nous sommes entre deux pays, nous voyons comment les gens vivent là-bas. Par exemple, ce qu’on voit ici ce n’est pas la même chose là-bas. Le prix est contrôlé, tous les secteurs sont bien ordonnés. Depuis l’indépendance, ce n’est pas la souffrance, c’est la souffrance. Comme mon âge ne permet plus d’aller ailleurs chez un ami sinon moi, j’allais partir », a-t-il conclu. Selon ce citoyen, le Guinéen est difficile à gérer, mais les dirigeants ne jouent pas aussi leurs rôles. Dans ce pays, il faut des hommes forts et exigeants. Mais si on voit qu’on peut prendre sans être inquiété, le pays restera comme ça jusqu’à l’infini.》
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