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Négociations tripartites : le mouvement syndical appelle les travailleurs à se tenir prêts

Le mouvement syndical guinéen, par le biais de sa commission des négociations tripartites (Syndicat-État-Patronat), a tenu ce mardi 10 octobre une assemblée générale extraordinaire à l’intention des travailleurs des secteurs public, privé et mixte. L’objectif principal était de revisiter les négociations tripartites en cours au ministère du Travail et de la Fonction Publique, qui durent depuis plus de trois mois.

Face à une mobilisation massive des travailleurs, le président de la commission des négociations tripartites du mouvement syndical, Abdoulaye Barry, a rappelé que les négociations ont débuté avec la question de la valeur monétaire du point d’indice pour tous les fonctionnaires.

« À ce stade, le gouvernement a tenté de modifier les primes au lieu des salaires. Nous avons catégoriquement rejeté cette proposition car la valeur monétaire de l’indice est essentielle pour les travailleurs à la retraite. Finalement, ils ont accepté« , a-t-il déclaré.

En ce qui concerne l’augmentation des salaires des fonctionnaires et des retraités, Abdoulaye Barry a indiqué que le gouvernement a proposé une augmentation allant jusqu’à 20 %. Cette proposition a été jugée insignifiante, et à ce jour, ils exigent une augmentation de salaire de 90 % grâce à l’intervention du patronat.

Le mouvement syndical affirme détenir toutes les preuves que le gouvernement a la capacité d’augmenter les salaires de tous les fonctionnaires et retraités de 100 %, voire de 200 %. « Ce n’est pas un secret, c’est vérifiable. Ils prétendent que les dépenses liées au personnel de la fonction publique s’élèvent à environ 7 360 milliards de francs guinéens par an. Dans la salle de négociation, ils évoquent un chiffre de 35 milliards de francs guinéens« , risposte-t-il.

Avant d’enchaîner : « Parmi nous, il y a des financiers et des techniciens. Tout de suite, nous avons cherché à déterminer combien coûterait une augmentation de 100 %. Nous avons constaté que cela représenterait 175 milliards de francs guinéens. En conséquence, 175 milliards multipliés par 12 mois équivalent à 2 100 milliards de francs guinéens. Étonnamment, le CNT a voté un budget de 7 360 milliards de francs guinéens. Si vous soustrayez 2 100 milliards de cette somme, il reste 5 000 milliards. Où va cet argent ? »

Sur cette question, le président des négociations du côté du gouvernement, le secrétaire général du ministère du Travail et de la Fonction Publique, ainsi que son homologue de la Primature, n’ont pas pu fournir d’arguments convaincants, accuse M. Barry.

Abdoulaye Barry a conclu en exhortant l’ensemble des travailleurs à se tenir prêts face à ce qu’il qualifie de « mauvaise foi » du gouvernement à satisfaire les revendications de la plateforme du mouvement syndical.

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