Dans la soirée de ce lundi 17 juillet 2023, le ministre des Mines et de la Géologie a fait un exposé devant les émissaires de la Banque mondiale en mission à Conakry. D’entrée, Moussa Magassouba a soutenu que l’économie guinéenne est tributaire des mines. D’où la nécessité de diversifier notre économie. « Mais d’ici-là, malheureusement, les mines sont un passage obligé pour l’économie nationale. A ce titre, nous remercions l’implication de la Banque mondiale pour ce qu’elle est en train de faire, ce qu’elle a déjà fait pour le secteur minier, mais aussi pour ce qu’elle est en train de faire« , a-t-il exprimé.
Rappelant [sans les citer] qu’il y a actuellement 30 projets en cours d’exécution, le ministre des Mines et de la Géologie a indiqué que le secteur minier a un effet multiplicateur très élevé de l’économie nationale.
« Ça veut dire que chaque dollar mis à la disposition de ce secteur a un effet multiplicateur au niveau du Trésor et des Impôts. Aux dires de Moussa Magassouba, parmi les secteurs stratégiques qui sont en phase d’exécution, figure d’abord le domaine des géo-sciences.
« Vous savez que la Guinée est le seul pays au monde qui a encore un sous-sol inconnu. Les gens font l’erreur pour déclarer que la Guinée est un scandale géologique. Je l’ai dit devant le Conseil national de la transition que tel n’était pas le cas. Nous avons un sous-sol qui n’est pas connu, qui n’est pas exploré« , a fait noter le ministre des Mines.
Aujourd’hui, selon lui, la Guinée a toujours une cartographie qui est à l’échelle 1/200 000e, alors qu’il y a lieu d’avoir une cartographie précise qui indique chaque ressource minière dans chaque endroit du territoire national.
« Cela nécessite une échelle à 1/50 000e. Il faut un budget de 682 000 000 de dollars US pour couvrir toute l’étendue du territoire national. Ce qui n’est pas fait pour le moment. Ce projet reste l’une des priorités des priorités du ministère des Mines et de la Géologie, puisque si on veut connaître le sous-sol guinéen, il faut passer par-là« , a indiqué Moussa Magassouba.
« Quoique nous restions la super puissance en fer (puisque nous avons le plus grand gisement inexploité encore du monde, avec la teneur qu’on ne retrouve nulle part), nous avons presque les ⅓ des réserves mondiales prouvées de bauxite. Ça nécessite seulement 43% de l’énergie nécessaire pour traiter le reste de type de bauxite qu’on retrouve en Australie et dans les autres pays », a-t-il conclu.