Pour Patrice Vahard, représentant et chef de bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme en Guinée (HCDH), le retour des manifestations politiques émaillées de violences est dû au fait la stratégie nationale de prévention des conflits, adoptée l’année dernière, n’a pas été suivi à la lettre.
« Je pense que si on avait suivi à la lettre la stratégie nationale de prévention des conflits qui avait été adoptée l’année dernière et que tout monde avait compris, on n’en serait pas là », a dit Patrice Vahard alors qu’il répondait à une question sur les arrestations, procès sur les arrestations, les procès… qui ont accompagné la manifestation du FNDC du 14 octobre dernier. C’était en marge de la validation du rapport national sur les droits de l’homme en vue de l’Examen Périodique Universel (EPU) de 2020 à Genève. « C’est regrettable qu’il y ait ces arrestations, ces pertes en vies humaines, mais je suis d’accord que le plus important c’est d’investir dans la prévention… », a-t-il poursuivi.
En dépit de tout, le représentant du HCDH croit qu’il est toujours possible de renforcer la culture de la démocratie ici (en Guinée) et partout dans le monde.
Il faut rappeler que la validation courant cette semaine du rapport national de la Guinée sur les droits de l’Homme (entre 2015 et 2020) a coïncidé avec le retour des manifestations politiques qui ont engendré des blessés et des morts. Mamadou Taran Diallo, ministre de la Citoyenneté et de l’Unité – dont le ministère est en charge de la promotion et de la défense des droits de l’homme en Guinée – qui pourrait présenter ce rapport en janvier 2020 à Genève, a condamné « tous ces comportements et actes de violence ».