La première borne du corridor de Bossou situé entre les enclaves des monts Nimba et les quatre collines de Bossu qui servent de refuge aux chimpanzés a été implantée devant les autorités sous-préfectorales, communales, les cadres de l’institut de recherche environnemental de Bossou, la direction du Cegens, les ressortissants et certains citoyens du village Serengbara afin de calmer les populations riveraines qui n’étaient pas contentes de la limitation actuelle du corridor, accusant au passage l’IREB d’avoir pris leur terre par la force.
Prenant la parole à cet effet, le colonel Cécé Papa Condé après avoir sensibilisé la population sur l’importance des forêts pour la population et la pratique de l’agroforesterie dans la zone a affirmé que celui qui n’est pas content de la limitation du corridor peut aller porter plainte à la justice et que la justice va envoyer une mission sur le terrain, pour faire un constat.
« Vous êtes venus avec le ton de la réconciliation sinon j’avais déjà dit au sous-préfet et au maire que je ne viens plus ici avec votre déplacement de Conakry à Serengbara pour la cause de vos parents c’est salutaire c’est pourquoi je suis là. Ceux qui sont concernés vont présenter les documents si la justice dit qu’on est tombé sur eux nous en prendrons acte, mais s’ils disent qu’ils ont tort, on le notera aussi. Nous n’accepterons pas que les gens détruisent la forêt, votre village est situé dans la zone tampon et vous parlez tous de corridor, c’est une partie de la réserve des monts Nimba. C’est par courtoisie qu’ils sont venus demander la partie à vous, sinon c’est au Cegens qu’ils devaient demander car c’est une réserve classée de l’état depuis 1945 et actualisée en 2010 par l’état Guinéen», a-t-il insisté.
Pour sa part le sous-préfet de Bossou Aboubacar Keita s’est dit très heureux de la délimitation du corridor. Il a exporté les citoyens à la culture de paix et de l’acceptation. Car le désordre ne règle pas un problème, c’est dans la négociation qu’on peut trouver une solution à tout problème du monde, selon lui.
Selon Bouan Kanou Saoromy se réclamant comme étant propriétaire du corridor, cette partie était le campement de son père. « Je suis né ici c’est dans la démocratie qu’on tombe sur les gens. Si vous vous voulez arranger, laissez le problème de limite », a-t-il déploré.
Il faut retenir que l’IREB a cédé 100 hectares à la communauté de Serengbara pour leur permettre de faire la riziculture dans les bas-fonds et l’agroforesterie sur le koto.