Le Projet d’appui à la modernisation du secteur financier (PAMSFI) a organisé, lundi 5 décembre, un atelier de formation pour le renforcement des capacités des acteurs du système financier. C’est le Cabinet African Paiement Gateway, représenté par M. Oumar N’Dao qui assure cette facilitation de trois jours dans la salle de formation de la BCRG. L’objectif des autorités de la Banque centrale de la République de Guinée est de placer la barre haut en termes de connaissances fondamentales en monétique interbancaire.
Ainsi, la Banque Africaine de Développement (BAD) qui apporte son soutien technique et financier, se voit dresser des lauriers par le Premier vice-président de la BCRG, en la personne d’Elhadj Mohamed Lamine Conté. Selon lui, “ce projet vise la modernisation de l’infrastructure financière et l’amélioration de la gouvernance du secteur financier, à travers notamment la mise en place d’un système automatisé de reporting pour soutenir la supervision des banques et des Institutions de microfinance. [Mais aussi], le développement du marché financier en appuyant d’une part la mise en œuvre de la politique de changes et, d’autres part, la mise en place d’un marché boursier”.
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Poursuivant, il dira que “de nos jours, la quasi-totalité des établissements bancaires offrent à leurs clients respectifs des produits et services monétique. Cependant, il n’est pas rare de constater un déficit de formation au sein des équipes qui ne permet pas de faire de la monétique un levier important pour la croissance du PNB’.
Que cela soit en Guinée ou ailleurs, il faut préciser que l’importance de la monétique n’est plus à démontrer ces dernières années. Car, elle est aussi un outil efficace d’inclusion financière. Elle ouvre aussi de nouvelles opportunités d’investissement et brise les barrières à travers l’innovation.
C’est pourquoi, « à l’instar de toutes les Banques Centrales, à la BCRG, les responsables sont convaincus que l’inter–opérabilité des moyens de paiement et la surveillance du bon fonctionnement des paiements constituent un point critique dans le développement de la monétique et la réduction des transactions en espèces”, a affirmé le vice-gouverneur de la BCRG. D’ailleurs], les autorités de la première institution bancaire “ne ménageront aucun effort pour finaliser la réforme des systèmes de paiement fondamentaux en veillant à la mise en place d’une plateforme monétique interopérable. Il s’agit de développer un Switch national pour l’interopérabilité des moyens de paiement numériques y compris la monnaie électronique. Cette plateforme devrait permettre à toutes vos Institutions financières et les partenaires techniques de se connecter grâce à des interfaces ouvertes et sécurisées‘´, a précisé Elhadj Mohamed Lamine Conté.
Aujourd’hui, selon les statistiques, la détention des moyens de paiement électronique a connu une forte progression en Guinée, grâce au développement de la monnaie électronique passant de 1% en 2014 à 22% en 2021.