Bien qu’achevé, l’ameublement du gouvernement de transition continue de faire des vagues dans la cité. Les observateurs sont nombreux à se demander ce qui aura prévalu dans le choix des cadres portés à la tête de certains ministères, notamment les Mines et l’Énergie. Où on retrouve respectivement Abé Sylla, PDG d’AIS, une entreprise liée par un contrat avec l’État guinéen, et Moussa Magassouba, accusé d’avoir été renvoyé par son ancien employeur. En attendant qu’une communication officielle ne vienne située l’opinion sur ces cas « douteux », les commentaires vont bon train sur ces nominations.
C’est comme si tout n’a pas été parfait dans la formation du gouvernement de transition. La lenteur qui a entouré ces nominations qui se sont passées au compte-goutte, n’aura pas empêché ce qu’on pas qualifié d’erreur de casting.
Il y avait eu certes quelques dissertations sur le cas du ministre de la Justice, cette notaire, inconnue au bataillon, ou l’arrivée de Mory Condé à la tête du département de l’Administration du territoire et de l’administration du territoire.
Mais la nomination du président de la NGR, au poste de ministre de l’Énergie amène certains observateurs à se demander si cela ne va pas conduire à un conflit de compétence. L’homme étant PDG de la société énergétique « AIS ».
En tout cas, les médias et les réseaux sociaux se sont donné à cœur joie.
Abé n’est pas le seul dans le viseur de l’opinion publique. Il y a aussi le ministre des Mines et de la géologie, Moussa Magassouba, ancien directeur de la SAG, dont il fut dit-on renvoyé pour « incapacité ». Même si des proches du ministre démentent cette information. Sans pour autant convaincre.
Il faut toutefois mentionner que la Société Anglogold Ashanti (SAG), dans un mail datant du 5 novembre, a exprimé ses vives félicitations au nouveau ministre.
Pour revenir à cette nomination, des indiscrétions révèlent que le nom du ministre des Mines n’était nulle part inscrit sur la short liste des personnalités qui étaient destinées à la tête de ce département stratégique.
On parlait plutôt de Kémoko Touré, Bachir Diallo et Malick N’diaye. Des noms bien connus du secteur minier.
Mais le CNRD a déjoué les pronostics, en jetant son dévolu sur Magassouba. Ce dernier aurait bénéficié sans doute d’un coup de main des lobbyistes. Cela n’est pas à écarter.
Reste à savoir s’il pourra se tirer d’affaires à la tête du ministère des Mines.