Ils sont 125 migrants guinéens, dont six femmes et quatre enfants, bloqués à Assamaka – vaste zone désertique située entre le Niger et l’Algérie – ont regagné Conakry hier jeudi 30 janvier 2025. (Images d’archives)
Comme à l’accoutumée, ils ont été accueillis par le ministre des Affaires Etrangères, Dr Morissanda Kouyaté. Pour lui, cette situation témoigne de l’attention particulière que le chef de l’État porte à ses compatriotes.
« Le président a dit que les routes, l’électricité et l’eau sont importants pour lui. Mais ce qui compte le plus, ce sont les Guinéens. Il ne tolère pas que ses concitoyens souffrent », a-t-il déclaré.
Quant aux migrants, ils ont, par la voix de Joël Lamah, remercié les autorités du pays pour leur proactivité manifesté à leur endroit après l’alerte vidéo qu’ils ont lancé : « nous dormions dans des endroits indignes d’un être humain. La nourriture qu’on nous donnait était à peine consommable, mais nous n’avions pas d’autre choix. C’est pourquoi nous avons lancé un appel vidéo pour solliciter l’aide du gouvernement guinéen. Heureusement, notre appel a été entendu, et cela nous touche profondément. »
S’agissant des conditions difficiles auxquelles ils ont été confrontés, Kadiatou Sylla, une autre migrante et une mère de famille, témoigne :
« On nous a abandonnés à Oran, en Algérie. J’ai marché 15 kilomètres avec mon bébé. J’ai énormément souffert avec mes enfants. Je déconseille à quiconque d’emprunter cette voie. Je dis à mes frères et sœurs de rester ici, en Guinée. Nous avons tout ce qu’il nous faut chez nous. Aujourd’hui, je suis découragée et je me demande comment j’ai pu prendre la décision de quitter mon pays. Nous avons trop souffert dans ces pays maghrébins. Ici, nous avons la liberté et de meilleures conditions de vie. Je remercie le ministre des Affaires étrangères ainsi que le président, général Mamadi Doumbouya. »
Par ailleurs, faut-il souligné que d’après les chiffres de la Direction générale des Guinéens établis à l’étranger, ‘’plus de 1 000 Guinéens encore bloqués dans le désert nigérien sont concernés par ce processus de rapatriement’’.