Une équipe mixte constituée d’agents de la chambre de commerce préfectorale de N’Zérékoré et de la mairie ont procédé ce jeudi a un marquage des boutiques et magasins ainsi que des tables non fonctionnelles du grand marché. Cette mesure viserait à rétrocéder ces étals et magasins à des tiers au cas où leurs exploitants ne procéderaient pas à la réouverture de leurs commerces, a-t-on constaté sur place.
En effet, depuis les manifestations qui ont éclaté à partir du 19 octobre dernier, consécutives à l’auto proclamation du président de l’UFDG comme vainqueur des élections présidentielles du 18 octobre, et dont l’ampleur a augmenté suite à la publication des résultats provisoires par la CENI, donnant vainqueur le président sortant Alpha Condé, les commerces sont fermés pour la plupart dans la capitale forestière.
Une situation qui s’expliquerait par les scènes de pillage des boutiques et magasins dont ont été victimes de nombreux opérateurs économiques de la ville.
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Cette fermeture ne serait pas du goût du président de la chambre de commerce préfectorale et du maire de la commune urbaine.
C’est ainsi que le vice-président de la chambre de commerce préfectorale, Moridjan Kourouma et le maire Moriba Albert Délamou, auraient décidé de contraindre les commerçants à ouvrir leurs boutiques et magasins. En adoptant une méthode digne des régimes liberticides, qui consiste à marquer au rouge les places fermées, dans le but de les rétrocéder à d’autres commerçants.
Cette attitude qui a provoqué la psychose chez les commerçants de N’Zérékoré ne surprend guère. Puisque lors de la campagne présidentielle, Alpha Condé avait brandi la menace de casser le monopole des opérateurs économiques qui se hasardent à fermer leurs boutiques.