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Menace de retrait du Dialogue: l’opposition ne lâche pas prise

Les travaux du comité de suivi des accords politiques ne semblent pas progresser sur des points au centre des débats, notamment  sur les questions de la révision du fichier électoral et les différends électoraux. Toutes choses qui amènent l’opposition républicaine à manifester son intention de se retirer dudit comité et de reprendre les rues, comme en témoigne le Dr Fodé Oussou Fofana, Vice-président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo, dans cet entretien accordé à Guinéenews.

«Je pense que tout le monde se rend compte qu’il n’y a pas d’avancée. On a plutôt l’impression que monsieur Alpha Condé, quand il prend un engagement, quand il rencontre le chef de file de l’opposition, quand ils discutent, ils prennent des engagements, c’est lui-même qui met en cause ses propres engagements. Parce que cette question, on n’avait même pas besoin d’aller au comité de suivi. Cela devait être purement et simplement réglé. Dans un pays normal, quand la preuve est donnée que les magistrats qui ont prêté serment, qui sont des hommes de loi, violent, dénaturent le fichier électoral, modifient les résultats, la première décision, c’est d’abord à l’encontre de ces gens-là. Il s’agit tout simplement de les envoyer là où on doit les envoyer. On doit pouvoir les envoyer à la justice, les juger conformément à la loi et les condamner. Si la preuve est donnée qu’il y a effectivement vol, ce n’est pas gênant de rendre ce qui a été volé, on n’a pas besoin de faire un discours par rapport à cela. Parce que l’UFDG apporte des preuves irréfutables que les résultats sortis des urnes, les présidents des CACV les ont modifiés de la façon la plus éhonté. Les preuves ont été données. Donc si monsieur Alpha Condé était de bonne foi, il devait, puisque c’est lui le chef de l’Etat, c’est lui qui coiffe toutes les institutions, il devait se gêner qu’à son temps, on a organisé des élections de cette manière-là », explique le Vice-président de l’UFDG.

Pour lui, on ne plus parler de l’application de la loi si les magistrats censés l’appliquer, la viole. « On avait pensé que le comité de suivi était une façon pour lui (Alpha Condé ndlr) de régler cette question sur le plan politique. On ne peut plus parler de loi, quand les gens qui sont censés respecter la loi ont violé la loi. On ne parle pas de loi, on parle d’un règlement politique. C’est dire qu’on n’a pas besoin de monter au ciel pour demander aux voleurs, aux gens qui ont triché, de rendre ce qui a été triché. Le problème se règle. On aurait déjà installé les conseillers de la façon la plus simple. Ce n’est même pas sur tout le territoire national, c’est au niveau de certaines circonscriptions », a-t-il poursuivi.

Faire la politique de la chaise vide est-elle la solution ?

La réponse du Dr Fodé Oussou ne se fait pas attendre : «le problème, nous sommes venus au comité de suivi parce que monsieur Alpha Condé a demandé à ce comité de suivi avec Bouréma Condé comme ministre de l’Administration du Territoire de voir cette situation et de trouver la solution. Il ne nous a pas dit de venir pour rester trois à quatre mois. En attendant les conseillers ne sont pas installés. Pratiquement, ça ne prend pas une journée. Quand vous avez des preuves, si c’est établi que ces preuves sont réelles, mais on règle la situation sur les circonscriptions concernées. Quand on dit qu’on se retire du comité, c’est parce que nous voulons pas continuera  à faire de la Mamaya. Nous ne sommes pas là pour nous retrouver tous les matins et que les membres du comité prennent des croissants et des jus ensemble, et que Bouréma Condé continue à faire son discours comme il a l’habitude de le faire. Si le problème n’est pas réglé, on sort de cette situation ».

 A cet effet, le Vice-président de l’UFDG réitère la position de l’opposition républicaine qui est celle de se retirer et rependre les manifestations de rue jusqu’à la satisfaction de ses revendications d’être rétablis dans ses droits : « nous allons rester encore dans la rue, nous allons commencer encore au point de départ des manifestations. Et dans ce cas, on n’ira plus au comité de suivi. Nous serons dans la rue, lorsque monsieur Alpha Condé va donner des instructions pour nous retourner ce qui a été volé, le problème va être réglé

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