«La seule chose qu’Alpha Condé devrait nous dire aujourd’hui, c’est dire depuis neuf ans, voilà ce que j’ai fait pour le pays. Il ne peut pas répondre à cette question», a fait savoir ce vendredi 30 août le président de l’Union des Forces Démocratiques (UFR), Sidya Touré. C’était à l’occasion du meeting du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) à l’Université Koffi Annan. Lisez plutôt son intervention !
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«Nous sommes aujourd’hui dans un Etat néant où Il n’y a pas un gouvernement, ni un président de la République moins encore une administration. Nous distraire avec des questions de troisième ou de cinquième mandat, c’est de faire perdre notre temps. Aujourd’hui, des centaines de milliers de dollars sont en train d’être dépensés chez les lobbies aux Etats-Unis pour préparer, dit-on, l’arrivée du chef de l’Etat avec des personnes pour rencontrer les autorités, mais pour défendre quoi ? La seule chose qu’Alpha Condé devrait nous dire aujourd’hui, c’est dire depuis neuf ans, voilà ce que j’ai fait pour le pays. Il ne peut pas nous répondre. Qu’il nous dise depuis qu’il a été président, est-ce que les Guinéens se portent mieux. Je dis non ! Nous venons d’avoir un baccalauréat avec 24% d’admission. Ce qui veut dire que 76% ont échoué. Est-ce que nous sommes dignes de cela. C’est cela la Guinée ? Je réponds non. Un pays où on ne ramasse même pas les ordures dans la capitale. Aucune ville du pays ne peut disposer d’électricité ne se reste que 6 heures par jours. Dire que ce que nous n’avons pas pu faire pendant dix ans, nous allons le faire pendant le troisième mandat. Dans l’ancienne Constitution, le développement n’était pas inscrit dedans, quand nous allons avoir une nouvelle constitution, vous allez vous développer miraculeusement, c’est du n’importe quoi. Alpha Condé ne peut rien, la population lui a concédé tout ce temps pour qu’il termine son mandat. Nous allons nous opposer à cette idée saugrenue de modifier la Constitution avec tous les moyens légaux à notre disposition. Nous allons affronter qui que ce soit sur cette question de troisième mandat en République de Guinée parce nous sommes chez nous. Personne ne viendra nous imposer n’importe quoi. Il va falloir dans ce cas affronter la totalité de notre population. C’est une question de vie ou de mort pour nos populations. Nous sommes déterminés à aller de l’avant…», a-t-il expliqué.