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Médicaments de la rue : le préfet de Labé déclenche une campagne répressive

Après une période de sensibilisation via la publication d’une série de communiqués sur les ondes des radios publiques et privées de la place, le préfet de Labé semble finalement passer à la vitesse supérieure par rapport au trafic de médicament qui prend des proportions inquiétantes dans la cité. Pour cette lutte qui lui tient à cœur, le Colonel Seny Silver Camara a déployé et la gendarmerie et la police, a constaté sur place la rédaction locale de Guinéenews.

Sur les motivations réelles d’une telle démarche, le préfet est on ne peut plus clair : « à l’époque j’ai remarqué que tous les crimes qui se commettaient étaient dus à la consommation de ces produits à savoir du valium, du tramadol, … J’ai constaté que cela est vendu dans ces pharmacies installées un peu partout en bordure de route comme des cacahuètes. Ils vendent aux jeunes sans prescriptions. Comme c’est un produit qui passe vite, ils font de cela leur marchandise principale. Connaissant la chose qui alimente ces crimes, je ne peux pas croiser les bras. Il faut que je me lève contre ça », justifie-t-il.

Pour ce faire, la tutelle a d’abord identifié une quarantaine de boutiques de vente de médicament à travers le centre de la commune urbaine de Labé. « C’est pourquoi, j’ai maintenant appelé la police et la gendarmerie qui relève de ma compétence car j’ai moi même procédé à l’identification de ces pharmacies par terre. De nos jours vous avez 44 pharmacies du genre installées en bordure de route. Donc, j’ai divisé le travail entre la gendarmerie et la police », ajoute le préfet de Labé.

Sauf que malgré le déclenchement de la vaste campagne qui laisse déjà des traces visibles sur le terrain, le combat est loin d’être gagné comme le reconnaît le colonel Sény Silver Camara. « Ils n’ont pas tous fermé ; ils ont changé de stratégie. C’est avant-hier que j’ai constaté que des fois quand je prends la voiture moi-même, je sors. Tu verras la journée, c’est fermé mais à partir de 19 heures ils ouvrent. Et la dernière découverte, qu’est ce qu’ils font, ils paient les petites boîtes de crèmes qu’ils mettent sur le comptoir, alors que les produits prohibés sont derrière », soutient-il.

Il faut signaler que cette campagne répressive ne vise en cette première phase que les boutiques de vente de médicaments installés dans les quartiers. Ce, alors que les marchés sont de nos jours inondés de boutiques, kiosques et même tables de médicaments.

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