Après un mois six jours de silence, la radio Bonheur FM va recommencer à émettre. L’annonce a été faite ce samedi 30 juin 2018 par la direction de la radio à son siège à Lambandji, dans la commune de Ratoma (Conakry).
Il y a un mois, la Haute Autorité de la Communication (HAC) a fermé la radio Bonheur l’accusant d’être un média de confession religieuse. Une chose interdite par la loi de libéralisation des ondes.
Mais des personnes de bonne volonté se sont impliquées pour trouver un dénouement heureux du problème. Entre contrepartie, la radio a accepté de revoir sa grille de programmes.
« On a fait un mois six jours sans travailler. On était tous à la maison avec assez d’inquiétude. Vous savez que la radio Bonheur emploie beaucoup de personnes. Mais grâce aux bonnes volontés, on a essayé de revoir certaines choses, parce qu’on nous accusait d’être une radio confessionnelle. On a donc essayé de revoir notre grille de programmes, on a essayé de réduire certaines émissions liées à l’islam pour qu’on puisse recommencer », a expliqué Ibrahima Timbi Bah, rédacteur en chef de la radio.
Au paravent, Bonheur FM n’employait pas des filles. Avec la nouvelle grille, cela aussi a été corrigé, puisqu’il y a désormais trois émissions animées par des femmes. « Dans la nouvelle grille, il y a des émissions qui s’intéressent aux femmes. Il y a une émission intitulée ‘’Parole aux femmes’’, un plateau où il y aura une animatrice qui va recevoir des femmes qui vont se prononcer sur leurs préoccupations. Il y a une autre qu’on appelle ‘’A la cuisine’’ et une autre ‘’Panier de la ménagère’’ qui sont toutes animées par des femmes », a fait savoir le rédacteur en chef.
Bonheur FM ne diffuse pas de la musique. A la place de la musique, ce sont des cantiques en langue arabe qui sont diffusés. A ce niveau aussi, Ibrahima Timbi annonce un réaménagement : « Pour l’habillage de certaines émissions, on a fourni assez d’efforts pour avoir des cantiques qui vont remplacer certains cantiques arabes. Ces cantiques arabes ne vont pas disparaitre totalement, mais on va les manger aux cantiques locaux. »