Si Abdourahmane Sano et compagnie avaient été condamnés à des peines de prison l’an dernier par le Tribunal de première instance de Dixinn, Oumar Sylla dit »Fonikè Mengué », a été relaxé, quatre mois après son arrestation. Une situation qui amène Me Mohamed Traoré de dire qu’ « il ne faut pas jeter l’anathème sur tout le monde ».
Fonikè Mengué, responsable de la mobilisation et chef des antennes du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a été relaxé par le TPI de Dixinn présidé par le juge Alphonse Charles Wright pour délits non constitués. Il était arrêté le 17 avril et poursuivi par le parquet de Dixinn pour « menaces de mort de violences et de mort » ; « divulgation de fausses informations ».
« Dès le départ nous avons dit qu’il s’agit d’une détention illégale qui avait pour seul but de faire taire tous ceux qui ne sont pas favorables au projet de troisième mandat », a d’abord rappeler Me Mohamed Traoré qui, avec ses collègues, a expliqué durant tout le procès que les charges contre Fonikè Mengué n’avaient pas de base solide.
Il se dit convaincu que le juge Wright a été soumis à des pressions pour condamner le responsable du FNDC : « Encore une fois, je dis merci au juge Wright. Je sais qu’il a été soumis à pas mal de pressions, mais il a su résister. C’est cela un juge. Lorsqu’on parle de la justice guinéenne, il ne faut pas jeter l’anathème sur tout le monde. Il y a des juges qui ont le souci de respecter leur serment, de rendre justice conformément à la loi. »
Fonikè Menguè est libre, mais de nombreux partisans du FNDC sont encore dans les geôles. Me Traoré en est bien conscient : « Nous obtiendrons leur liberté parce qu’ils sont illégalement détenus. »