Après l’incident qui a conduit à la suspension de l’audience criminelle dans l’affaire des événements du septembre 2009 ce mardi 24 janvier, un des conseils de Dadis a exprimé un souhait. Il s’agit de Me Jean Baptiste Haba dit Jocamey. Il a demandé au président d’accepter de renvoyer l’audience au mercredi 25 janvier 2023.
Selon Me Jocamey, la défense de Dadis Camara a peur. Mais de quelle peur s’agit-il? C’est celle de la fissure de la ligne de défense de l’ancien président du CNDD.
« La logique entre nous était que parmi ses avocats, je clôture toujours. Il y a des questions qu’il devrait poser et qu’il n’a pas eu le temps de poser et malheureusement il y a eu cet incident. […] Monsieur Dadis est un accusé. Nous avons peur; peur d’avoir une fissure dans la ligne de défense qui est la nôtre. C’est pourquoi, monsieur le président, le confrère, pour des raisons que tout le monde sait, ne peut pas être ici pour poser des questions, je vous demande très respectueusement, pour le respect des droits de la défense, que vous acceptiez de renvoyer cette affaire à demain matin », a-t-il sollicité.
Le procureur ne voulait que de renvoi, vu que l’avocat (Me Pépé Koulémou) a été interpellé à plusieurs reprises, mais il a refusé d’obtempérer.
Quant aux avocats des parties civiles, ils sont allés dans le sens de Me Jocamey, ppur éviter que la défense ne dise que ses droits n’ont pas été respectés.
Le président du tribunal criminel de Dixinn a repris la parole pour rassurer Dadis et ses conseils : « L’incident qui s’est passé ici zst clos. Nous constitutions déjà une famille. J’espère qu’on s’est réunis en famille, on a lavé le linge sale. Et c’est fini. L’incident est définitivement clos. Donc que la défense de M. Moussa Dadis Camara et lui-même soient rassurés que ça n’aura aucune répercussion sur sa personne. Ce qui s’est passé ici, c’est réglé, c’est fini. »
C’est ainsi qu’il a renvoyé l’audience au mercredi 25 janvier 2023 pour la suite des débats.