«Les victimes du massacre du 28 septembre 2009 sont impatientes et inquiètes quant à l’ouverture d’un procès équitable. Nous réclamons une indemnité provisoire des victimes avant le procès pour qu’elles se traitent, pour que les enfants orphelins aillent à l’école…»
La Coalition guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CPI) réclame à l’Etat guinéen une indemnité provisoire pour les victimes des massacres du 28 septembre 2009. Cette annonce a été faite ce lundi 24 septembre, en début de matinée, au cours d’une conférence de presse tenue à Conakry.
A cette occasion, Me Hamidou Barry, le président de la coalition pour la CPI, s’est félicité des avancées obtenues dans ce dossier avant de déplorer la disparition de plusieurs « victimes et témoins » de cet événement douloureux.
Contrairement aux années antérieures, la coalition guinéenne pour la CPI a décidé désormais d’anticiper ou d’ajourner les activités liées à la commémoration des massacres du 28 septembre 2009. «Pour ne pas masquer les événements du 28 septembre, cette année nous avons décidé d’organiser cette conférence le 24. Nous préférons maintenant anticiper ou ajourner la commémoration des événements du 28 septembre 2009 », précise Me Barry.
Après neuf ans sans procès, la coalition guinéenne pour la CPI s’inquiète de l’avancée du procès. Or, selon M. Barry, il y a eu quatre cent personnes auditionnées, et un millier de victimes.
Par rapport à l’indemnité pour les victimes, Me Barry, a rappelé le fondement juridique de cette action. Il s’agit, dit-il, des articles combinés 441 et 535 aliéna2 du code de procédure pénale d’octobre 2016 qui permettent à ce qu’une victime réclame une indemnité provisoire en attendant le procès.
«Nous allons faire des plaidoyers pour que l’Etat leur accorde une indemnisation », souligne-t-il avant de rappeler que trois victimes qui sont toutes des anciens PM ont déjà reçu chacune 2 milliards de francs guinéens ».
Dans la déclaration publiée à cet effet, Boussiriou Diallo, membre de la coalition guinéenne pour la CPI a indiqué que les victimes des massacres « vivent dans une précarité la plus absolue ».
Pour terminer, Aboubacar Souaré, de l’Ong Démocratie sans violences, dira que « la bataille pour la démocratie et l’Etat de droit interpelle tout le monde ».