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Massacre du 28 septembre 2009 : les ONGs espèrent la tenue d’un procès d’ici à 2020

Le vendredi 28 septembre, les victimes du massacre du 28 septembre et des organisations de la société civile notamment celles de défense des droits de l’Homme, ont commémoré la tuerie de plus de 150 personnes (selon l’ONU) au stade de Conakry en septembre 2009.

L’essentiel de la cérémonie s’est déroulé à Koloma, au siège de l’AVIPA (Association des Victimes, Parents et Amis) du massacre du 28 septembre 2009. Ici, les responsables d’AVIPA et les organisations de défense des droits de l’homme qui les soutiennent ont entretenu les victimes sur le processus judiciaire en cours. Et le contenu de leur entretien a été rapporté au cours d’une conférence de presse qui a aussi marquée cette commémoration. Il a été signalé aux victimes que neuf ans après, il est aujourd’hui irréversible: tôt ou tard il y aura un procès sur ces crimes.

En plus, des avancées ont été notifiées aux victimes. « Les avancées sont certes maigres, mais il y a de l’espoir », a dit devant la presse, Abdoul Gadiri Diallo, président de l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme (OGDH). Ces avancées, c’est aussi grâce au ministre de la Justice Me Cheick Sako dont l’apport a été salué au cours de cette cérémonie de commémoration. A la différence de ses prédécesseurs qui « voulaient être informés de toute action que les juges instructeurs poseraient dans ce dossier », Cheick Sako a plutôt « permis que le dossier avance.»

Ces avancées portent sur les inculpations, la clôture de l’instruction annoncée depuis l’année dernière, la mise en place d’un Comité de pilotage pour la préparation matérielle et financière du procès.

Abdoul Gadiri Dallo a aussi signalé que les organisations de défense des droits de l’homme et les associations des victimes ont été rassurées par le ministre, avec qui ils ont eu un entretien le jeudi 27septembre. «Les éventuels obstacles qui seraient liés aux échéances électorales ont été soulevés. Le ministre de la Justice nous a rassuré que les élections législatives ne peuvent pas constituer un frein au bon déroulement d’un processus portant sur les évènements du 28 septembre », a rapporté Abdoul Gadiri Diallo.  Le ministre Me Cheick  Sako leur aurait dit que le seul cas qui pourrait être un obstacle serait l’élection présidentielle. Or, cette dernière n’aura lieu qu’en 2020. «Sans vouloir donner de date pour ne pas faire inutilement espérer les gens, il (le ministre) estime qu’entre maintenant et 2020, on trouvera une opportunité pour l’ouverture du procès », a-t-il aussi rapporté. « Globalement, nous gardons un espoir », a-t-il souligné. « Mais garder espoir ne signifie pas croiser les bras. Il s’agit de s’engager encore pour un meilleur plaidoyer…», a-t-il dit. Déjà, dans leur communiqué d’hier, les ONGs exhortaient le Comité de pilotage à se réunir hebdomadairement tel que prévu par le décret sa création, et à déterminer rapidement le lieu du procès, son budget et ses besoins en support, et établir ses modalités logistiques et sécuritaires.

Si les organisations de défense des droits de l’Homme et les membres de l’AVIPA sont rassurés, ils doivent, à leur tour, rassurer les victimes ou leurs parents. Ce qui ne semble pas être chose facile. Yéro Djouldé Diallo, vice-président de l’AVIPA, a reconnu qu’ils ont parfois du mal à assoir la conviction des victimes…

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