Tel que relayé par votre quotidien électronique Guinéenews©, dans une dépêche précédente, le préfet de Coyah a remplacé les assesseurs et les représentants des partis politiques de l’opposition. Mieux, la déléguée de la CENI Marie Helene Sylla, s’est retrouvée en danger lorsque le préfet Aziz Diop, a refusé non seulement de mettre les gardes à sa disposition mais aussi, il lui a retiré ceux de la commission électorale nationale avec qui elle venue à Coyah. Du coup, elle s’est retrouvée en danger dans une ville en pleine effervescence en ce jour de vote. Mais ce dernier a démenti ces informations.
Pour sa part, apostrophée par Guinéenews© après plusieurs tentatives, Marie Hélène Sylla, a confirmé tous les propos concernant les agissements du préfet Aziz Diop à Coyah.
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« Je confirme ces propos. Quand j’ai appelé le préfet pour lui annoncer mon arrivée en lui demandant de mettre à ma disposition des agents de sécurité, il m’a clairement indiqué qu’il ne le fera pas car je n’en ai pas besoin. Alors que dans la même semaine, il a dépêché des agents pour renforcer ma protection quand je suis arrivée pour la mission de supervision à Coyah. Maintenant, pourquoi refuser de le faire en ce jour de vote où les tensions sont plus exacerbées ? D’autant plus que j’ai été appelée très tôt ce matin par les assesseurs qui, ont été désignés et formés par la CENI et qui m’ont informé qu’ils ont été pour la plupart, remplacés par d’autres personnes dans leur bureau de vote. D’ailleurs, pourquoi venir arrêter lui-même, mes gardes avec qui je suis venue de la CENI s’il n’a pas des intérêts inavoués ? », a-t-elle déclaré.
« Et puis, Monsieur le préfet doit savoir s’il l’ignore, que nous ne courons pas les mêmes risques. Il est tranquillement installé dans sa zone de confort puisqu’il est résident dans la localité. La vérité, c’est que depuis le départ, lui et son équipe ont tout essayé pour m’intimider dans le seul but de m’éloigner de Coyah après qu’ils m’aient proposé de violer la loi en faisant représenter le parti au pouvoir dans tous les bureaux de vote. Pour ma part, j’ai exécuté à la lettre ma feuille de route conformément à la loi, donc, tirage au sort pour la désignation des représentants des candidats à l’élection. Maintenant, il a fait sa démonstration de force en utilisant la puissance publique dont il est seul détenteur à Coyah. Me sentant persécutée, empêchée de faire ma supervision dans les conditions adéquates et, privée de mes gardes donc forcément en danger, je me suis contentée de constater les faits dans quelques bureaux de vote que j’ai sillonnés avant de reprendre la route pour Conakry », a sereinement affirmé Marie Hélène.
De tout ce qui précède, un observateur spécialiste des questions électorales qui a strictement requis l’anonymat a déclaré qu’au regard de toutes ces grandes anomalies que le vote devrait être annulé à Coyah conformément à la loi électorale en vigueur en République de Guinée.