Pour répondre à l’appel du FNDC (Front national pour la défense de la constitution) dans le cadre de la marche dite « de l’ultimatum », les opposants à une présidence à vie d’Alpha Condé ont investi les rues de la commune urbaine de Mali, ce lundi 6 janvier 2020. Du coup, boutiques et magasins sont restés fermés. La circulation demeure très fluide également.
Comme d’habitude, vêtus de t-shirts rouges, munis des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: « non à un troisième mandat », « touches pas à ma constitution » ou encore « non au tripatouillage constitutionnel », les opposants à un troisième mandat se sont retrouvés à la gare routière, lieu de ralliement pour démarrer la marche.
Les manifestants scandaient des slogans comme « Amoulanfé », » Gassata », ou encore » Latotako », nous explique un habitant de la commune urbaine de Mali joint au téléphone.
Pour le coordinateur préfectoral du FNDC, bien qu’il n’y ait pas eu la mobilisation souhaitée, il pense que l’essentiel est fait. Sortir pour dire non aux promoteurs d’une nouvelle constitution.
« Pour répondre à l’appel du FNDC consistant à battre le pavé sur toute l’étendue du territoire national, Mali n’est pas resté en marge. Depuis 8 heures, les gens se sont mobilisés au niveau de la gare routière, le lieu de ralliement, avant d’effectuer une marche pacifique qui s’est terminée aux environs de 13 heures », s’est-il réjoui.
Revenant sur la mobilisation, Mamoudou Diallo explique: « c’est vrai, aujourd’hui il n’y a pas eu de mobilisation comme la dernière fois, parce-que les populations sont très préoccupées. Mais l’essentiel est fait. Je pense que les prochaines marches connaîtront des fortes mobilisations. En tout cas, on reste déterminé pour la défense de la démocratie », a-t-il lancé.
Il faut signaler que la marche s’est effectuée sans incident et que le FNDC entend poursuivre son combat pour la défense des acquis démocratiques.