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Marche du 23 juin : Le FNDC à quitte ou double (Éditorial) 

De nombreuses voix s’élèvent pour clouer au pilori le mot d’ordre de manifester, lancé par la coordination nationale du FNDC, pour le 23 juin prochain. Une marche dite pacifique, que ce mouvement réputé pour sa pétulance, et soupçonné d’être un cheval de Troie pour certaines forces politiques tapies dans l’ombre, entend organiser contre la gestion « unilatérale » de la transition par la junte.

Murée dans une intransigeance absolue, la coordination nationale du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) n’entend nullement faire machine arrière, dans sa détermination à en découdre avec la junte. Ainsi à mesure que l’on approche du jour J de cette marche, devant servir de marqueur, dans la reprise des hostilités entre les indignés et le CNRD, la coordination affûte ses armes. Oumar Sylla alias Foniké Mangué, qui tient les commandes du navire, et leurs alliés politiques font assaut de surenchère contre l’équipe dirigeante du pays. Ils n’y vont pas de main molle dans leur concert de critiques contre le CNRD. Qu’ils accusent de barboter dans les caisses de l’État. Tout en voulant s’accrocher coûte que coûte au pouvoir. Ils mettent d’ailleurs la délocalisation des conseils ministériels dans les provinces, sur le compte d’une stratégie visant à braconner sur les terres des partis politiques, histoire de faire avaler la pilule des 36 mois, adoptés comme durée de la transition, au populo.

Le coordinateur du FNDC va jusqu’à jurer ses grands dieux, sur les antennes de nos confrères de FIM-FM, que le colonel Mamadi Doumbouya ne fera pas les 36 mois, décrétés par le CNT, sur proposition du CNRD.

Cette détermination à toute épreuve passe toutefois très mal dans certaines chapelles du landerneau. C’est le cas de la plateforme du Front pour une transition apaisée (FTA), regroupant le Bloc libéral de Dr Faya Millimono, le Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) de Lansana Kouyaté et du Parti des démocrates pour l’espoir (PADES) de Dr Ousmane Kaba. Des formations politiques qui n’approuvent pas du tout les revendications serinées par le FNDC. Accusant la coordination d’être dans une posture nihiliste. Pendant que le train de la transition évolue à un rythme qui ne souffrirait d’aucune ambiguïté. Comme si le FNDC était dans un scénario de cheval de Troie, pour certains leaders politiques qui ne voudraient plus voir la junte en peinture. Ces détracteurs vont jusqu’à dire que la coordination est portée à bout de bras par les lobbys politiques.

Des accusations qui risquent de porter préjudice au « noble » combat de la coordination, si jamais cette équivoque n’est pas levée. Une coordination qui tente un quitte ou double, à travers sa marche du 23 juin.

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