Des activistes de la société civile auraient fait état des arnaques dont des cadres du département du Commerce se seraient livrés dans le cadre du contrôle de qualité pour laisser certains produits impropres à la consommation sur le marché. Des informations qui ont été démenties par le ministre du Commerce ce lundi 30 avril lors d’une conférence de presse qu’il a animée au niveau de son département.
Marc Yombouno a d’abord regretté le fait que des opérateurs économiques aient payé de l’argent pour l’analyse de leurs produits à l’extérieur. « Nous avons regretté de voir que certains opérateurs ont été soumis à des paiements de montants faramineux pour, soi-disant, des analyses des produits dans des pays limitrophes alors que nous-mêmes, notre laboratoire officiel ne retire pas ces montants aussi importants à ces opérateurs. Cela nous a touchés et nous disons aux opérateurs économiques de se référer au département de tutelle pour toute analyse de leurs produits. C’est cela la démarche à suivre. Sinon, ce que nous avons constaté va continuer. C’est-à-dire qu’ils auront des paiements à faire qui ne sont pas règlementaires. Est-ce que ça leur donnera aussi la crédibilité que le laboratoire officiel leur donne ? Et ce qu’il faut aussi savoir, c’est que si le laboratoire national n’a pas les moyens nécessaires en termes de réactifs et autres, c’est le seul laboratoire qui peut se référer à un autre laboratoire à l’extérieur du pays, c’est la démarche officielle », a précisé le ministre du Commerce.
S’agissant du niveau du travail en matière de contrôle de qualité des produits, le ministre a annoncé que depuis des années ce travail s’effectue au niveau de son département, d’abord par la recherche d’un financement pour la rénovation du centre, mais aussi pour l’équipement. « Et cette fois-ci, nous avons bénéficié d’un financement du cadre renforcé et intégré de l’Organisation mondiale du travail à hauteur de 1 502 000 dollars pour nous accompagner dans l’équipement. Ce produit va bientôt démarrer. Nous avons aussi d’autres requêtes envers d’autres bailleurs pour nous permettre d’avoir un centre modèle de référence. C’est un travail qui demande le concours de tous les départements. Parce que la vie de nos populations en dépend ».
Marc Yombouno invite à la sensibilisation de la population dans la compréhension et met au défi quiconque de prouver que son département arnaque des opérateurs économiques dans le cadre du contrôle de qualité : « Il revient au citoyen lambda de protéger sa propre vie alimentaire. Le simple fait de vérifier la date de péremption, de voir si une boite n’est pas gondolée ou pas, de voir un nouveau produit sur le marché et d’appeler un agent de commerce pour savoir si la marque est accréditée chez nous, c’est déjà se prémunir de beaucoup de choses. Parce que c’est très difficile d’éliminer ces fléaux, même dans les pays développés. C’est une lutte continue. On ne doit pas croiser les bras. C’est l’assurance que j’ai à donner à la population. Et je le répète, il n’y a pas d’arnaque au niveau du ministère du Commerce contre les opérateurs économiques pour leur permettre de vendre du n’importe quoi dans notre pays. Je défie quiconque qui prouverait que le ministre du Commerce donne des documents fallacieux contre de l’argent pour laisser les produits périmés sur le marché. J’attends ces éléments de preuve ».