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Manque d’infrastructures scolaires à Kindia : Damankania, l’orpheline oubliée

Beaucoup de communes rurales de la préfecture de Kindia sont aujourd’hui confrontées à un manque criard d’infrastructures scolaires, notamment des lycées dignes de nom. C’est le cas de la sous-préfecture de Damankania, située à 5km de la commune urbaine qui,  jusque-là, n’a pas un lycée public pour accueillir les nombreux  élèves de la localité.

Des collèges, on peut en trouver, mais un lycée public, on n’en trouvera point. Cette situation inquiète énormément les parents d’élèves et autorités locales de Damankania. Vu l’explosion démographique de cette localité, les habitants  souhaitent avoir un lycée public pour réduire le calvaire des élèves qui parcourent des dizaines de kilomètres chaque jour pour aller suivre les cours dans les lycées publics et privés à Kindia-ville.

Interrogé sur le sujet, le président de la coordination sous-préfectorale des associations des parents d’élève et amis de l’école (APEAE) de Damankania, sollicite la mise l’ouverture d’un lycée public.

« Nous voulons avoir un lycée public. Mais, il faut se rassurer que le nombre d’élèves que nous avons. Puisque c’est un problème d’effectif. C’est partant de l’effectif que la direction préfectorale de l’éducation donne l’autorisation d’ouverture un lycée en tenant compte de la mobilisation du nombre d’enseignants », a expliqué Yakoumba Camara.

En lieu et place d’un lycée public  dans la localité, les élèves de Damakania sont obligés, vu la nécessité de formation, de s’orienter dans des lycées privés ou de parcourir des kilomètres pour poursuivre les études.

« Nous souffrons beaucoup dans cette localité. Chaque matin, il faut parcourir des kilomètres pour aller suivre les cours dans la ville. On n’a pas de moyens pour assurer les frais de transport tous les jours. Ouvrir un lycée ici, sera un soulagement pour nous, élèves », a confié Saïdouba Camara, un élève de la terminale, option Sciences sociales, au lycée Kènèdé.

« Moi, j’habite Samoreya, un district qui relève de Damankania et qui est très loin de la ville. S’il y avait un lycée sous-préfectoral, Cela va vraiment nous aider. Il faut chaque matin emprunter des motos-taxis pour se rendre en ville pour étudier. Non seulement économiquement, c’est coûteux mais aussi, il y a des risques pour nous les filles surtout qu’on rentre tard le soir », se plaint Mariam Camara, une autre lycéenne.

De nos jours, cette commune rurale n’a qu’un seul et unique collège public qui accueil des centaines d’élèves. Comme pour dire que la sous-préfecture de Damakania à l’instar de beaucoup d’autres localités, a besoin des infrastructures scolaires notamment des lycées et collèges publics pour permettre aux élèves de la localité d’assouvir leur soif d’étudier.

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