Invité spécial de l’émission les ‘’Grandes Gueules’’ de nos confrères de la radio Espace Guinée ce lundi, le célèbre reggae-man guinéen n’est pas aller avec le dos de la cuillère pour dénoncer les manifestations de rue qui, selon lui, ne sont pas opportunes. En outre, Takana Zion s’est lâché contre certains leaders politiques notamment Sidya Touré et Cellou Dalein qu’il accuse de toujours mettre les enfants dans les rues en refusant d’être eux-mêmes avec eux.
« On ne peut pas venir s’asseoir et parler si on ne peut pas s’écouter. Il faut faire le pas. Petit à petit, tout peut s’arranger. Mais c’est lâche de la part de certains leaders de continuer à appeler à des manifestations alors qu’ils savent qu’à la fin, tu ne peux pas mettre le feu à côté du gaz sans qu’il n’y ait incendie. Ils savent que quand ils sortent les enfants, il y aura forcément des tueries. Et eux, ils s’asseyent en Europe. Pourquoi ne reviennent-ils pas en Guinée ? », s’interroge le géniteur de black Mafia, Takana Zion.
A la question de savoir s’il est partisan de l’interdiction des manifestations, le reggae-man enfonce le clou.
« Je ne suis pas partisan de l’interdiction des manifestations mais, je ne pense pas que les manifestations soient encore nécessaires en Guinée en cette période exceptionnelle. Ce n’est pas nécessaire ! Si Sidya veut le pouvoir, il qu’il vienne. Un leader doit être courageux, tu ne dois pas fuir le combat, tu ne t’assieds pas en France et tu appelles les enfants des autres à sortir. Tu as vu Sidya Touré sortir son enfant pour aller à une grève ? Tu as vu Cellou Dalein sortir ses enfants pour aller marcher ? Tu as vu qui d’entre eux ? Les enfants sont en train de mourir. Cela nous fait mal et fait mal à tout le monde. Quand un enfant, un être humain meurt, cela nous touche profondément. Parce qu’un être humain reste un être humain. Nous, nous en foutons de quel quartier il vient, de quelle ethnie il vient. Nous, nous en foutons de tout cela. Arrêtez de sortir les enfants d’autrui si vous n’avez pas le courage d’affronter la réalité. Moi, si je suis politicien, je veux confronter Doumbouya, je vais le confronter. S’il veut, il me tue, s’il veut, il me met en prison. Je viens, je fais mon combat et je sors avec mon public. Mais tu ne te couches pas dans ton salon et appelez des gens soi-disant que tu es assiégé. Moi, je ne suis pas un leader qui n’est pas courageux. Je suis Doumbouya parce qu’il est courageux, il a eu le courage d’aller sortir Alpha Condé du palais. J’aime ça. Mais je ne suis pas un leader qui n’a pas de courage, je ne veux pas mourir dans la bataille derrière un lâche, derrière un peureux. S’ils ont le cœur, s’ils sont courageux ; ils n’ont qu’à revenir en Guinée et faire face à notre réalité. Nous sommes en train de souffrir, chacun est en train de faire de son mieux pour que la Guinée avance. Comment pouvez- vous construire un pays si vous avez peur. Dire, si je reviens, je risque de me faire arrêter. C’est parce que tu te reproches de quelque chose », conclut Takana Zion.