La Zone spéciale de Conakry, la région de Kindia, celles de Boké, Mamou, Labé et N’Zérékoré ont connu une journée particulière ce 14 octobre 2019. Ces six capitales de province ont été paralysées par le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Seules les régions de Kankan et de Faranah ont résisté. Le mot d’ordre du FNDC a largement été suivi dans les six régions précitées où presque toutes les activités ont complètement été paralysées durant toute la journée.
Malgré les mesures prises de part et d’autre, cette journée n’a pas échappé à la tradition. Elle a enregistré des cas de morts d’homme et de nombreuses arrestations. Derrière, les deux camps en face (pouvoir et FNDC) se livrent à une guerre des chiffres. Le pouvoir qui a tendance à dédramatiser le bilan, annonce deux morts alors que le communiqué du FNDC parle de quatre et de plusieurs arrestations dans les rangs des manifestants.
Un bilan qui ne fait pas sans doute honneur au pouvoir qui a passé des communiqués va-t-en-guerre, il y a 24 heures, vient de faire un grand pas en arrière en annonçant l’ouverture prochaine des négociations via le comité de suivi. En de parachever, indique l’un des communiqués officiels de la journée, les élections locales et communautaires. Ce qui devra conduire à la mise place des conseils de quartier puis à la tenue des prochaines législatives qui incluraient tous les protagonistes.
Belle moisson donc pour le FNDC dont le coup d’essai s’est transformé en un coup de maître. Il vient de marquer un grand coup non seulement en paralysant la quasi-totalité du territoire en une seule journée, mais en « poussant » le Président de la République à faire un pas en arrière.