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Manifs contre la nouvelle Constitution : le FNDC fait un premier bilan…

Les leaders du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) restent déterminés à poursuivre leur combat contre la nouvelle Loi fondamentale. Ce, malgré un lourd tribut. Dans une déclaration rendue publique ce 27 janvier 2020, le FNDC parle de 33 meurtres et d’une soixantaine de blessés graves depuis le mois d’octobre 2019.

« La violence d’État planifiée par le clan opposé à l’alternance démocratique en Guinée n’est plus à démontrer. Toutes les graves violations des droits humains sont permises: l’instrumentalisation de la justice, des persécutions, des humiliations, des arrestations arbitraires, des emprisonnements, la torture, des tueries à balle réelle et l’usage des armes de guerre dans la répression des manifestations publiques », dénonce la structure opposée au changement constitutionnel avant de faire le bilan de la situation à l’intérieur du pays.

« Le FNDC dénonce les abus d’autorités, la persécution et l’instrumentalisation de tout l’appareil d’État notamment dans les villes de l’intérieur du pays en vue de réprimer, diviser, manipuler et intimider les populations. C’est pourquoi à : Faranah: 12 membres de notre antenne locale ont été arrêtés à Maréla depuis les 15/16 octobre 2019, jugés le 23 octobre et condamnés à 1 an de prison ferme et plus 11 millions GNF d’amende, de dommage et intérêt. Neuf d’entre eux ont été transférés et emprisonnés à Kankan en attente de leur procès en appel.  Dabola: Neuf de nos membres arrêtés le 13 janvier ont été déplacés de leur juridiction pour être détenus loin de leur famille à Faranah où ils ont été jugés de façon expéditive le 20 janvier. Trois d’entre eux ont été acquittés et 6 condamnés à 6 mois de prison ferme et 200 milles GNF d’amende.  Mamou: 6 personnes arrêtées le 21 janvier sont en détention arbitraire.  Dalaba: 4 personnes ont été gravement blessées le 21 janvier dont une avec le pied fracturé.  Gueckédou: 12 de nos membres ont été arrêté le 2 janvier à Gueckédou. Ils ont été transférés à N’Zérékoré où ils ont été jugés. Onze d’entre eux ont été libérés, leur coaccusé, qui est le coordonnateur de l’antenne FNDC de Gueckédou, a été condamné à 1 an de prison ferme. Il est actuellement en prison. Le FNDC a également recensé plusieurs cas d’arrestations à travers le pays dans le seul but de rançonner les familles pour leur libération», dénonce le FNDC.

Dans cette déclaration, le FDNC rappelle que les deux premiers cas de tueries enregistrés ont eu lieu à N’Zérékoré puis à Kankan en juin 2019. Ce qui fait à date, selon les opposants au projet de nouvelle Constitution, 33 tués dont 31 par balle, 1 par bastonnade et 1 par gaz lacrymogène. La moyenne d’âge des personnes tuées est de 20 ans.

 Le FNDC dénombre ensuite « 61 personnes gravement blessées dont 30 blessés par balle, 12 par gaz lacrymogène, 05 par bastonnade, 02 percutées par des véhicules des services de sécurité, les autres causes ne sont pas encore identifiées ; plus de 119 personnes ont été arbitrairement arrêtées dont au moins 69 sont actuellement emprisonnées notamment à Conakry, Mamou, Faranah, Kankan, Gueckédou et dans d’autres villes de l’intérieur du pays. »

Cette situation ne fait pour autant pas fléchir le FNDC qui reste déterminé à plier le pouvoir d’Alpha Condé : « Le FNDC réaffirme sa détermination à affronter la machine de répression pour défendre la démocratie et l’État de droit. »

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