Les autorités judiciaires guinéennes viennent d’interdire les manifestations annoncées les 30, 31 juillet et 1er août à Conakry. L’annonce a été faite dans un communiqué publié ce dimanche 28 juillet 2024 dont Guineenews s’est procuré copie. Le procureur Général, près la Cour d’Appel de Conakry a annoncé des poursuites pénales contre les organisateurs de ces manifestations de rues prévues dans la capitale guinéenne.
Dans ce même communiqué, le magistrat Fallou Doumbouya a exhorté les signataires des lettres d’informations de « renoncer expressément » à leur appel à manifester pour éviter les troubles à l’ordre public.
« Prenant acte du communiqué N°000001/VC/CAB/ du 28 juillet 2024 du Gouvernorat de la ville de Conakry, relatif à l’interdiction des manifestations annoncées par certains membres de la société civile, le Procureur Général rappelle que : toute manifestation de nature politique sur les voies et lieux publics obéit à une autorisation préalable de l’autorité administrative compétente conformément aux dispositions de l’article 621 et suivants du code pénal
En sa qualité de coordonnateur de l’action publique dans le ressort de la Cour d’Appel, les différents parquets d’instance territorialement compétents, engageront sans délai des poursuites pénales à l’encontre des organisateurs de ces manifestations en cas de non-respect de cette interdiction et ce, conformément à l’article 41 et suivants du code de procédure pénale », prévient le procureur Fallou Doumbouya avant d’appeler la population au civisme. « L’esprit de civisme de la population dans son ensemble et demande aux signataires desdites lettres de renoncer expressément à cet appel à manifester », a-t-il lancé.
Il est important de rappeler que les manifestations prévues les 30, 31 juillet et 1er août 2024 à Conakry par des organisations de la société civile ont pour but d’interpeler les autorités de la transition afin de libérer des activistes arrêtés, de restituer les agréments des médias fermés et ordonner leur réouverture, de lutter contre la vie chère en Guinée.
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