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Manifestations du FNDC : Dr Faya exige justice pour les victimes des violences

Au lendemain du double scrutin du 22 mars, si la mouvance se réjouit du « bon déroulement » du vote, les responsables du FNDC continuent de réagir aux tueries des opposants au changement constitutionnel et demandent que justice soit rendue pour les victimes de ces violences. C’est le cas du Dr Faya Millimono, président du Bloc Libéral (BL) qui l’a fait savoir dans un entretien accordé à Guinéenews@

« Ce qu’on a vécu hier (dimanche 22 mars), que certains appellent abusivement double scrutin, le projet macabre de changement constitutionnel en vue d’une présidence à vie d’Alpha Condé et ses acolytes, a été un échec », estime Dr Faya Millimono, président du Bloc Libéral (BL) qui a cru devoir s’exprimer sur la question dans un entretien téléphonique accordé à Guinéenews@.

Il énumère des faits qui, selon lui, justifie l’échec du double scrutin : « Il y a des faits que je vais énumérer qui permettent d’arriver à cette conclusion. Premier fait, avant ce scrutin, toute la communauté internationale s’est distancée du processus expliquant que ça ne sera pas reconnu. La CEDEAO l’a fait tout comme l’Union Africaine, l’Union Européenne et l’Organisation Internationale de la Francophonie. Deuxième fait, le FNDC qui mène le combat pour protéger la Constitution guinéenne par ricochet, les acquis démocratiques en Guinée, a promis et a réalisé. Le FNDC a promis qu’il empêcherait ces élections. Avant donc le scrutin, il y a eu dans plusieurs endroits à travers le pays le matériel électoral qui a été détruit. On ne peut pas parler d’élection là où le matériel a été complètement vandalisé. Le troisième fait, c’est le jour du 22 mars, dans beaucoup d’autres endroits à travers le pays, à Conakry, en Basse Côte, au Foutah et en Forêt, le matériel électoral a été attaqué et détruit. Donc dans tous ces endroits, on ne peut pas parler d’élection. Toujours répondant à l’appel du FNDC, beaucoup de Guinéens prenant en compte le danger qui guette aujourd’hui le monde entier, la pandémie coronavirus, ils ont été nombreux à choisir de ne même pas se déplacer. Parmi ceux qui se sont déplacés et qui ont voulu voter contre le changement constitutionnel, dès qu’ils ont constaté qu’il y a beaucoup de NON qui étaient en train d’être choisis, partout sur l’étendue du territoire, la consigne a été donnée de faire disparaître les bulletins non. Nous avons reçu beaucoup d’appels, beaucoup de témoignages où des gens ont dit, je suis allé, on m’a dit qu’il n’y a plus de bulletin non, il n’y a que des oui. Puisque ce sont des gens qui ne pas voulaient voter oui, ils se sont retournés. Ce qui veut dire que toute participation à ce qui s’est passé hier ne peut pas dépasser les 10%», estime le président du BL.

Pour lui, c’est cet échec qui a poussé Alpha Condé et ses acolytes à encore semer la terreur et la haine. Il déplore les 10 morts en majorité, dit-il, des enfants et les femmes qui n’ont pas été épargnées.

« Il faut condamner ces actes terroristes avec la dernière énergie, souhaiter le repos de l’âme de ces morts, présenter les condoléances aux familles biologiques, politiques et au peuple de Guinée pour ces martyrs. Et exiger la justice. Elle peut ne pas se faire maintenant, mais elle se fera un jour », souhaite Dr Faya Millimono.

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