Dans la nuit de mercredi à jeudi 18 avril, un taximotard à la recherche de passagers a été attaqué par un groupe de trois personnes avant de recevoir des coups de couteau à la poitrine. Les faits se sont déroulés dans le quartier Tambassa de la commune urbaine de Mamou.
Mamadou Adama est celui qui est venu en aide à la victime. Il apporte des précisions : « Il était aux environs de 2 heures du matin, Alpha Oumar (la victime) attendait des passagers devant un bar dansant. Trois jeunes sont sortis du bar et se sont approchés de lui pour lui demander de se déplacer. Il y avait plusieurs taximotards présents sur les lieux. Quelques minutes plus tard, une altercation a éclaté entre les jeunes et le taximotard. L’un d’eux, armé d’un couteau, a poignardé le taximotard à la poitrine. Les autres taximotards présents ont quitté les lieux. C’est alors que je suis intervenu pour porter secours à la victime qui saignait. J’ai demandé à un ami taximotard de transporter le blessé à l’hôpital. Celui-ci m’a demandé combien nous allions lui payer. Je lui ai répondu que nous verrions cela plus tard, selon ses propositions. J’ai ensuite appelé d’autres amis pour qu’ils m’aident à appréhender les jeunes, mais ils ont refusé. Alors j’ai pris mon courage à deux mains pour suivre le groupe. Arrivé à un certain endroit, l’un d’eux m’a lancé une pierre dans le dos. Il a tenté de me poignarder également. Heureusement, le couteau a juste déchiré ma veste. Je l’ai maîtrisé pour le mettre à terre. Ses amis m’ont alors attaqué par derrière. L’un d’eux m’a volé mon téléphone. J’ai réussi à prendre le couteau et à menacer celui qui était à terre avec. À ce moment-là, ses amis ont pris la fuite. J’ai ensuite traîné le jeune jusqu’au bord de la route. Des agents de sécurité sont arrivés sur les lieux et je leur ai remis le présumé coupable. Arrivé à l’hôpital pour prendre des nouvelles du blessé, on m’a informé qu’il était décédé. »
Plus tard dans la journée de jeudi, un groupe de taximotards a défilé dans la ville en klaxonnant pour exprimer leur amertume et pour empêcher toute activité de transport des citoyens. Les agents de sécurité sont intervenus en utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.