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Mamou : le représentant du SLECG interpellé puis libéré

Suite au passage à Mamou d’une délégation du bureau national du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), le Secrétaire fédéral a passé des moments chauds avec les gendarmes hier vendredi,  a-t-on appris.

Joint par Guinéenews, Thierno Souleymane Sall, le représentant local du SLECG revient sur les circonstances: «l’équipe du SLECG en tournée à l’intérieur du pays était annoncée dans l’après-midi du vendredi à Mamou. Puisque cette mission venait pour présenter officiellement le bureau du SLECG de Mamou à l’ensemble des autorités, j’ai pris soin d’adresser des correspondances d’information à toutes les autorités locales. Ce matin, en déposant la lettre au directeur préfectoral de l’éducation de Mamou, Mamady Magassouba m’a signifié qu’il a un grand sentiment pour moi mais par rapport à ce qui prévaut actuellement dans le pays, qu’ils ont reçu des consignes fermes les interdisant de recevoir cette mission. Donc, pour ne pas qu’il y ait le moindre problème entre lui et moi, il a souhaité de ne pas envoyer cette mission vers lui. Ayant compris cela, j’ai changé de programme. J’ai mis toutes les  correspondances dans mon sac. La délégation du SLECG après avoir été empêchée à Dalaba a foncé sur Mamou où on s’est entretenu pendant deux heures avant qu’elle ne continue vers Conakry. Une rencontre des chefs d’établissements était conviée le vendredi soir par l’inspecteur régional de l’éducation à l’école primaire du centre 1. L’inspecteur Sangaré m’a appelé pour me convier à cette rencontre. Arrivé, cinq minutes après, il m’a appelé dehors et nous sommes allés à l’inspection où m’attendaient tous les colonels des différents services de sécurité de la ville. L’inspecteur dit aux gendarmes de m’arrêter: « c’est lui Sall ! Allez y ! ». Les gendarmes m’ont interrogé sur le passage de la délégation. Quand je me suis expliqué ils ont compris que ce qui se disait, n’était pas vrai. Le Colonel Bienvenue dit alors à ses camarades: « c’est pour ça qu’il est bien de chercher la bonne information avant d’agir.  Si on avait agi comme on avait dit, on allait causer du tort à ce jeune.»

Poursuivant, le Secrétaire général fustige l’attitude de l’inspecteur régional de l’éducation: « ce qui est déplorable, c’est quand le premier responsable de l’éducation à Mamou qui devrait secourir ses enseignants jette les enseignants dans la gueule du loup. Heureusement qu’on avait à faire à des colonels bien aguerris. Dès que je suis revenu dans la salle de réunion, l’inspecteur à sursauté là où il était assis. Parce qu’il pensait que je n’allais jamais y revenir », a-t-il déploré.

 Quant à Mory Sangaré l’inspecteur régional de l’éducation, il décline toute responsabilité sur ces incidents qui se sont produits : « lorsque j’étais en réunion avec les chefs d’établissements et DSEE sur l’état d’avancement des programmes scolaires, j’ai reçu chez moi une visite du colonel Bienvenue Lama de la gendarmerie en compagnie d’autres officiers. Ils m’ont annoncé qu’ils souhaitent rencontrer Sall. C’est ainsi, j’ai appelé Sall qui est venu et je l’ai présenté aux gendarmes. Puisque j’étais en réunion, je n’ai pas pu suivre leurs échanges. Après leur entretien, Sall est revenu suivre la suite de notre réunion. A la fin, je lui ai demandé est-ce qu’ils ne t’ont pas brutalisé? Il dit que c’est bon. D’ailleurs moi, je sais que le colonel Bienvenue Lama n’est pas violent. »

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